Dans le monde automobile, il existe une communauté qui transcende les simples aspects utilitaires des véhicules pour embrasser une véritable passion : les voitures de collection. Ces trésors roulants sont bien plus que de simples moyens de transport ; ce sont des symboles de nostalgie, d'ingénierie classique et de prestige. Pour les passionnés, chaque voiture raconte une histoire unique. Une émission Je pense donc j’agis présentée par Melchior Gormand.
L’automobile de collection appartient à un milieu de passionnés. Tous ont une raison différente de posséder une voiture qui, finalement, ne roule pas tant que ça. En moyenne, une voiture de collection ne roulera que quelques centaines de kilomètres par an et principalement pour l’entretien.
Les collectionneurs ne les prisent pas en raison de leurs performances ou de leur confort sur la route mais, avant tout, pour les émotions qu’ils en retirent. Thierry Briet, organisateur de Vincennes en anciennes, nous partage son opinion sur le sujet : "Bien souvent, les gens ne choisissent pas leur automobile de collection en fonction de leur popularité en leur temps mais plutôt de ce qu’ils ressentent pour elle".
Si l’on peut dire aujourd’hui que deux voitures de marques concurrentes sans grand lien appartiennent à la même collection, c’est en raison de leur apport historique. En effet, pour être considérée de collection, une automobile doit être âgée d’au minimum 30 ans et n’avoir subi aucune modification importante. Les véhicules seraient donc témoins d’une histoire et d’un patrimoine renvoyant, pour de nombreux collectionneurs, à leur propre jeunesse.
Cette hypothèse devient de plus en plus concrète lorsque l’on observe les rassemblements de collectionneurs, possédant des voitures de moins en moins anciennes. "Au début, on avait des voitures d’avant-guerre mais on a été bien obligé d’accepter des voitures de plus en plus récentes pour s’adapter aux jeunes génération", nous décrit Pierre Humm, président du Club de l'Auto. Le moteur du marché de la collection automobile serait donc la nostalgie, pour certains. Cependant, la passion de la mécanique est à nuancer. De nombreux adeptes des voitures vintages recherchent avant tout le témoignage du savoir-faire d’une autre époque.
Posséder une voiture de collection est-il signe de richesse ? C'est à nuancer car ce n'est pas qu'un sport réservé aux privilégiés pour Thierry Briet : "l’argent n’est pas un si gros facteur que ça. Si vous le voulez vraiment, vous pouvez très facilement trouver une voiture ancienne en plus ou moins bon état pour 2.000 ou 3.000 euros et la retaper vous-même". Bien entendu, il est toujours conseillé de posséder des bases en mécanique avant d'envisager un tel achat.
Aujourd’hui, de nombreux véhicules vintages sont reconnus par les associations de passionnés, désireuses d’encourager les novices et nouvelles générations à se lancer dans l’automobile de collection. Pour Claude Passot, membre du club des 3A (Amateurs d'Automobiles Anciennes) et commissaire général du salon Epoqu’auto, c'est le parfait moment pour se lancer dans la collection : "Avec les nouvelles technologies, il est plus facile que jamais de réparer les voitures anciennes. Grâce à internet, on peut trouver un expert dont nous n’aurions jamais entendu parler autrement et les pièces rares ou plus en vente peuvent être fabriquées grâce à l’imprimante 3D".
Il est cependant à prendre en compte qu’avoir une voiture de collection peut se révéler complexe. Nos invités soulignent la difficulté que certaines personnes peuvent éprouver à la stocker quelque part tandis que le marché se fixe sur l’offre et la demande. Certaines pièces d’automobile peuvent atteindre des prix prohibitifs tandis que l’héritage peut se révéler un véritable casse-tête. Tous les enfants ne partageant pas l’amour de leurs aïeuls pour le vintage.
Malgré tout, pour Claude Passot, le voyage peut en valoir la chandelle : "Une des plus grandes fiertés que l’on peut ressentir en étant un restaurateur de vieilles voitures est de voir une voiture qu’on a retapé démarrer. Le démarrage provoque une émotion incroyable". En voiture !
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
Intervenez en direct au 04 72 38 20 23, dans le groupe Facebook Je pense donc j'agis ou écrivez à direct@rcf.fr
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