Paris
Ce week-end, la cérémonie de réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris a eu lieu, accompagnée de la célébration de la première messe depuis l'incendie du 15 avril 2019. Pascale Morinière revient sur cet événement marquant de communion planétaire.
La réouverture de Notre-Dame a de nouveau été un grand moment de communion planétaire.
Je suis frappée par ce qui résume si bien les défauts et les talents de notre nation : la même semaine, nous prenons acte de la très grande difficulté à nous gouverner, en censurant le gouvernement, et nous inaugurons une œuvre qui a mobilisé des trésors de talents conjugués pour relever Notre-Dame de Paris. Si le monde entier était présent, c’est autant pour ce que représente Notre-Dame que pour la prouesse technique dont nous, Français, avons été les acteurs. Nous sommes à la fois capables du pire et du meilleur, et ces derniers jours, avec la conjonction de ces événements, l’ont illustré avec éloquence.
Nous devrions nous appuyer davantage sur nos talents pour relever ensemble des défis communs. Aujourd’hui, nous avons à relever la cathédrale de la démocratie et de la société françaises. C’est un vaste chantier, un chantier titanesque, mais il ne devrait pas nous effrayer lorsque nous voyons de quoi nous avons été capables à Notre-Dame : des tailleurs de pierre aux couvreurs, en passant par les prouesses des charpentiers et des milliers d’artisans et artistes qui y ont œuvré. Sur ce chantier, ils ont démontré qu’impossible n’est pas français et qu’une volonté commune permet une œuvre commune.
Alors, que faudrait-il pour relever la démocratie et la société ? Sans doute parvenir à nous accorder sur une vision, un horizon partagé. Que voulons-nous tous ensemble ?
Il suffit de le demander aux Français : ils souhaitent vivre décemment de leur travail, avoir accès à une école qui permette à leurs enfants d’apprendre et de se cultiver pour, plus tard, s’insérer dans la société. Ils veulent être protégés par une justice impartiale et efficace, vivre en sécurité et en paix dans leur pays et avec les autres nations. Ils aspirent à accéder à des soins de qualité et à être aidés lorsque leurs proches se trouvent en situation de fragilité. Enfin, ils attendent des responsables politiques honnêtes, préoccupés par le bien commun avant leurs intérêts personnels, capables de gérer la France au mieux de ses intérêts.
C’est assez simple, et une telle base devrait être consensuelle et transpartisane. Arrêtons de nous attarder sur des broutilles, comme la loi contre la discrimination capillaire, par exemple, et occupons-nous des vrais problèmes !
Chaque mardi à 6h44 dans la Matinale, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.
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