Deux personnes qui n'ont pas vécu une rentrée comme tout le monde, par Guillaume d'Aboville

Guillaume d'Aboville, directeur général des Enfants du Mékong, met en lumière l'engagement de deux volontaires de l'association.

Vianney, un jeune Français de 22 ans engagé comme volontaire pour Enfants du Mékong aux Philippines.

J’aimerais ce matin vous parler de deux personnes qui ont vécu une rentrée bien particulière. Le premier, c’est Vianney, un jeune Français de 22 ans ; il a tout quitté pour servir pendant un an comme volontaire pour Enfants du Mékong aux Philippines. Je le cite : "Cette fois, je ne sais pas où je vais, je n’ai pas de destination précise, d’objectif bien défini, de KPI comme aiment à nous l’apprendre nos chers professeurs de management. Je n’ai pas ce point sur une carte, un peu lointain, mais qui se rapproche de jour en jour. Je n’ai aucune idée d’où je vais. Mais je suis là."

Il continue : "Les rencontres les plus belles sont celles qui sont en lien avec ma mission. Un programme, c’est un endroit, souvent une école, où une personne, souvent une sœur, a fait appel à Enfants du Mékong pour aider des enfants qu’elle connaît. Dans chaque programme que j’ai pu visiter jusqu’à présent, j’ai été bouleversé par l’engagement de ces femmes, souvent des religieuses. Ces femmes sont absolument surhumaines. Elles se couchent à 23 h, se lèvent à 3 h, et elles accomplissent le travail de dix personnes à la fois."

Nous rendons grâce pour tous ces jeunes qui acceptent ce dépassement de soi, ce décentrement pour servir. Levez-vous, les jeunes, partez servir les pauvres au bout du monde ! Tentez cette aventure extraordinaire d’être "Bambou" : cela rend heureux et révèle encore plus votre talent !

Sœur Tho, religieuse vietnamienne, rescapée miraculeuse du typhon Yagi.

Sœur Tho est une religieuse vietnamienne, amante de la Croix. Elle est responsable d’Enfants du Mékong pour 27 enfants parrainés à Nghia Do. La semaine dernière, l’immense typhon Yagi a ravagé le nord du Vietnam ; le vent et les eaux du fleuve Rouge ont brisé le pont Phong Chau. Dix voitures et un camion sont tombés à pic dans le fleuve. Sœur Tho était parmi les victimes de cette chute. Portée disparue, les prières se sont alors multipliées. Alléluia, il y a trois jours, Sœur Tho est réapparue, vivante. Pas de temps pour se reposer : des milliers de familles ont tout perdu. Sœur Tho nous appelle à venir aider nos frères au Vietnam. Enfants du Mékong est porté par le zèle de ces responsables locaux qui se dévouent jour et nuit. Nous avons lancé un projet de soutien alimentaire et de reconstruction de maisons pour les plus pauvres.

Oui, Vianney et Sœur Tho nous incitent, en cette rentrée, à dire : "l’espérance engendre l’action."