La Une de Famille Chrétienne nous emmène sur le mont Sinaï

Il y a quelques jours, en effet, je grimpais en haut du mont Sinaï en vue de rapporter à nos lecteurs un petit morceau de cette montagne sacrée et de creuser les secrets, à ses pieds, du célèbre monastère Sainte-Catherine. Le saviez-vous ? Celui-ci abrite le buisson dans lequel Yahvé s’est révélé à Moïse au milieu des flammes, évoqué dans la liturgie de dimanche prochain, le 3e dimanche de Carême. Pour les besoins du reportage, il a fallu enfiler chaussures de marche et vêtements chauds, afin de gravir, dans la nuit glacée, la montagne, pour y admirer le lever du soleil. J’espère que vous mesurer mon sens du sacrifice et puis surtout tenter d’entendre Dieu murmurer sa Loi aux hommes. 

L'ascension vers le mont Sinaï 

Du mont Sinaï au Golgotha en passant par le Thabor, les textes du temps précieux qui nous mène jusqu’à Pâques nous convient aux sommets, à la rencontre de Dieu. Mais les hauteurs où l’Éternel parle aux hommes ne sont pas des refuges définitifs, ni une fin en soi. Moïse ne peut en effet demeurer sur le Sinaï après que Dieu lui a confié les Tables de la Loi. Il doit rejoindre le peuple hébreu au pied de l’Horeb, pour lui transmettre les commandements divins et reprendre avec lui la route vers le pays où ruissellent le lait et le miel. Jésus transfiguré sur le Thabor invite Pierre et ses compagnons à redescendre afin de poursuivre leur mission au milieu des hommes. Et le bois de la Croix sur le Golgotha n’a pas le dernier mot, le Christ rejoint une nouvelle fois l’humanité pour lui ouvrir un chemin de liberté face à la mort et au péché.

L'éloignement des cimes de l'histoire sainte  

Oui, cependant une autre rencontre se joue sur notre sol. « Les grands édifices, comme les grandes montagnes, sont l’ouvrage des siècles », écrit Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris. Si trop d’églises sont visées par des actes de vandalisme, à l’inverse il faut se réjouir d’une passion française renouvelée pour le patrimoine religieux, symbole éminent de la présence de Dieu au milieu des hommes. En témoigne la pose de la première pierre, vendredi dernier, de la future flèche de la basilique Saint-Denis. Il aura fallu une quarantaine d’années pour que cet imposant chantier commence enfin, notamment revigoré par l’engouement autour de la résurrection de Notre-Dame de Paris. 

Dans cinq ans, si tout va bien, la flèche de pierre qui avait été démontée à la fin du XIXe siècle, car elle menaçait de s’effondrer, devrait s’élever dans le ciel de Saint-Denis au-dessus de la basilique des rois de France. Tout un symbole dans une ville métissée aux 130 nationalités, et un département qui fait trop souvent la une pour son niveau d’insécurité. Le plus haut clocher à des kilomètres à la ronde attirera les regards. Il les élèvera vers le Ciel et une promesse d’Éternité qui peut habiter toute existence terrestre. Toutefois, les pierres, vieilles ou neuves, ne suffisent pas à combler la soif de Dieu, il faut notre concours et l’ardeur missionnaire que procure la rencontre avec le Christ aux sommets de la foi. Celle-là même qui déplace les montagnes !