Historien spécialiste du catholicisme contemporain, Guillaume Cuchet était invité ce jeudi 1er février par RCF Anjou pour une conférence à l'Université Catholique de l'Ouest à Angers. En amont de cette conférence, l'historien a répondu aux questions de Thomas Cauchebrais.
Dans son premier ouvrage « Comment notre monde a cessé d’être chrétien ? », Guillaume Cuchet avait expliqué les causes de l’effondrement du christianisme en France à partir du milieu des années 60. Dans le second « Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? », l’historien s’était intéressé aux différentes manières dont cette rupture s’était amplifiée puis élargie, pour que le catholicisme n'en arrive plus qu'à représenter seulement 2% des Français.
Mais à quoi ressemblera ce catholicisme dont on a bien compris qu’il est et sera encore pour longtemps minoritaire en France ?
Si l'historien observe « une dynamique certaine » du côté des catholiques dits « identitaires », Guillaume Cuchet n’en oublie pas pour autant l’autre frange, celle des catholiques dits « d’ouvertures ». Reprenant la dénomination utilisée dès le 19ème siècle pour désigner ces deux courants, Guillaume Cuchet estime que « les deux ont leur part de vérité. Il faut à la fois des « libéraux » pour faire évoluer sa religion dans un monde qui évolue –le catholicisme n’est pas un fondamentalisme – et il faut des « intransigeants », ceux qui ont le sens de la transmission et de ses impératifs, conscients du risque de déstabilisation du peuple chrétien dans l’opération de modernisation » qu’il est entrain de vivre.
« En tant qu’observateur extérieur à la bataille, j’ai tendance à penser qu’il faut combiner les deux dans le cadre d’un chantier permanent mais qui ne se que fait rarement de façon pacifique ».
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