Est-il encore possible de se souhaiter une "bonne année"? Par Pascale Morinière
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
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LA TRIBUNE DE PASCALE MORINIERE - L'INSEE publie aujourd'hui le bilan démographique de l'année 2024. La natalité a encore chuté, ce dont la présidente des Associations Familiales Catholiques s'inquiète.
Le bilan démographique de l’année 2024 est publié aujourd’hui par l’INSEE. Pour ce qui concerne la natalité, celle-ci a encore chuté de 2,8% au cours de l’année 2024, soit près de 10% de baisse en deux ans.
Cette baisse est continue depuis 10 ans, c’est-à-dire depuis 2014. En 2024, il est né environ 160 000 bébés de moins qu’en 2014. Cette chute de la natalité semble ne jamais devoir finir ! Nous battons chaque année des records à la baisse ! Après avoir été longtemps en tête des pays européens, nous rejoignons lentement mais surement la natalité moyenne de l’Europe autour de 1,5 enfant par femme.
Voilà à présent 50 ans, depuis 1974, que la France n’assure plus le renouvellement naturel de ses générations. Pour cela, il faut un taux de natalité supérieur ou égal à 2,1 enfants par femme. Voilà désormais ½ siècle que nous sommes en-dessous de ce taux. Si la population française a continué d’augmenter, ce n’est que grâce au solde migratoire.
La natalité se doit d'être plus élevée pour 4 raisons. D’abord le désir des parents qui, lorsqu’on les interroge, souhaiteraient 2,27 enfants, s’ils le pouvaient. Aujourd’hui, ils en ont un peu plus de 1,6. Ensuite, notre système de solidarité entre les générations qui a besoin que des jeunes viennent au monde, travaillent et cotisent pour les retraites et l’assurance maladie des plus âgés. Mais aussi le rayonnement et le dynamisme économique et culturel de notre pays dans le monde. Enfin, le moral de notre société qui pourrait se tourner davantage vers l’avenir à bâtir et les jeunes plutôt que vers le passé et sa muséification !
Il faut un diagnostic précis pour comprendre le phénomène en cours. Certains disent que c’est la crise climatique, d’autres incriminent le cout du logement, d’autres encore les ressources des jeunes ménages ou les modes de garde… Il est nécessaire que le gouvernement fasse des études précises pour quantifier et ordonner ces différentes causes avant de mettre des mesures en place. Il faut d’abord écouter les jeunes familles, leurs difficultés et leurs attentes. Une quinzaine de pays européens, comme la République tchèque, l’Allemagne ou la Roumanie se sont donné la peine de le faire et voient leur natalité augmenter. Ce n’est pas hors de portée
Chaque mardi à 6h44 dans la Matinale, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.
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