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Secours catholique : prendre soin des jeunes, de plus en plus précaires

Secours catholique : prendre soin des jeunes, de plus en plus précaires

Un article rédigé par Véronique Devise - RCF, le 18 avril 2024  -  Modifié le 22 avril 2024
La chronique du Secours catholique - Caritas France Prendre soin des jeunes, de plus en plus précaires, avec Véronique Devise

Quand on pense à la précarité, on ne pense pas souvent aux jeunes. Et pourtant, la pauvreté des jeunes est une réalité qui s’est aggravée durant la crise sanitaire et qui se confirme avec l’inflation.

Véronique Devise. © Gaël Kerboal / Secours catholique Véronique Devise. © Gaël Kerboal / Secours catholique

Comment se nourrir, se soigner, s’habiller ou se cultiver, avec seulement quelques euros par jour ? Ces difficultés concernent  trop de jeunes aujourd’hui. Ils représentent l’avenir de notre société et nous devons prendre soin d’eux.

Face à la précarité qui frappe de nombreux étudiants pauvres, nous développons des projets d’épiceries ou de distributions alimentaires. Mais au-delà de cette aide matérielle, nous cherchons aussi à briser l’isolement lié à  la précarité dans laquelle ils se retrouvent trop souvent.

La solidarité du Secours catholique

Il existe au Havre une très belle initiative. Une distribution alimentaire est organisée tous les jeudis soir avec les jeunes de l’aumônerie étudiante du diocèse et les young caritas qui sont  les jeunes engagés du Secours Catholique. Ces rendez-vous du jeudi vont bien au-delà d’une simple distribution alimentaire. Une permanence sociale est également proposée.

Car la précarité touche le logement, les frais de scolarité, ou encore l’intégration pour les nombreux étudiants étrangers du campus. Autour d’un baby foot ou en organisant un café des langues, les jeunes partagent leurs galères et s’entraident. Certains deviennent même bénévoles. 

Une santé mentale aussi fragilisée

Tout à fait ! Et même si nous savons que notre gouvernement a fait de la santé mentale des jeunes une priorité, nous savons aussi que la couverture de soins en termes de santé mentale est déjà insuffisante pour la population française. Lorsque l’on a vingt ans, notre équilibre repose beaucoup sur la relation avec les autres. C’est vrai durant toute la vie, mais c’est encore plus fondateur lorsque l’on est jeune. La pandémie et les confinements ont laissé beaucoup de jeunes dans un isolement total. 

Et la précarité accentue cet isolement, il faut se battre pour que les jeunes en souffrent moins ! Grâce à l’épicerie solidaire d’Orléans, Manel, une étudiante en informatique, a pu économiser pour se payer un billet d’avion et retourner voir sa famille en Algérie. 

Sans cette aide, cela n’aurait pas été possible. Aider les jeunes à sortir de la précarité, c’est les aider à prendre soin des liens avec leur famille, leurs amis, leur avenir ! C’est les aider à se construire une communauté bienveillante, qui prend soin les uns des autres. 

A Lille, nos équipes sont allées à la rencontre des étudiants durant quelques jours sur le campus de Villeneuve d’Ascq grâce au Fraternibus. Il est important d’aller vers les jeunes, de leur montrer qu’on les écoute et que l’on est là pour eux et avec eux !  Car c’est ensemble que nous construirons un avenir meilleur, où chacun trouvera sa place.

Je pense donc j'agis Étudiants-parents : un équilibre difficile à trouver
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Émission La chronique du Secours catholique - Caritas France ©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique du Secours catholique - Caritas France

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