Si elle est née à Alençon, c’est à Lisieux que sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a vécu la plus grande partie de sa vie. Cette petite ville du Calvados est devenue un lieu de pèlerinage qui voit défiler chaque année près de 800.000 fidèles. En 1925, Thérèse Martin est canonisée. Sa foi prend ses racines dans son enfance puis au Carmel, mais rayonne aujourd’hui dans le monde entier.
Du 8 janvier 2023 au 7 janvier 2024, les diocèses de de Bayeux-Lisieux et Séez célèbrent une année jubilaire à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux. Année qui sera marquée par plusieurs temps forts : messes, conférences, vénération des reliques… Pour découvrir ou redécouvrir la vie de sainte Thérèse, Véronique Alzieu s'est rendue en reportage à Alençon et à Lisieux.
Quand Zélie Martin meurt en 1877 à Alençon, la famille vient s’installer à Lisieux. Louis y retrouve son beau-frère, Isidore, pharmacien notable de la ville. Il leur assure un accueil chaleureux et les aide à trouver un toit. Ce toit, c’est la maison des Buissonnets. Elle a été épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et est restée quasi authentique. Thérèse n’a que quatre ans lorsqu’elle arrive dans cette maison. C’est là, précisément, que le Seigneur lui donne rendez- vous.
Le 25 décembre 1886, en rentrant de la messe de Noël, Thérèse reçoit la visite de Dieu dans l’escalier de la maison. Cet épisode connu sous le nom de "grâce de Noël", le père Olivier Ruffray, recteur du sanctuaire, en parle ainsi : "En un instant, Thérèse n’était plus la même : Jésus avait changé son cœur." Aujourd’hui, c’est dans cet escalier que les pèlerins confient leurs intentions. Thérèse elle-même témoigne de l'épisode : "en un instant, l’ouvrage que je n’avais pas pu faire en dix ans, Jésus le fit... Je sentis en un moment la charité entrer dans mon cœur , le besoin de m’oublier pour faire plaisir. Depuis lors, je fus heureuse".
En visitant la maison, les objets témoignent de la vie familiale : l’horloge faite par Louis Martin dans la salle à manger, les pièces de vaisselle, la réplique de la Vierge du sourire dans la chambre à l’étage... Un belvédère surplombe la maison : il offre une vue sur la cathédrale et sur la campagne environnante. Louis Martin aimait y passer du temps et se recueillir. Toute la famille a vécu dans cette maison avec le souvenir tendre et maternel de Zélie.
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Parmi les différents sites qui mettent à l’honneur sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, une étape incontournable est le carmel. Elle y entre à 15 ans et y meurt à 24 ans, le 30 septembre 1897. Le lieu héberge les reliques de la sainte, une châsse de verre y est installée en 1925, année de sa canonisation. On y voit Thérèse sur son lit de mort. Chaque mois de septembre, les sœurs du carmel sortent les reliques et organisent une procession dans la ville. Au-dessus de la châsse, on voit la véritable statue de la Vierge du Sourire à travers laquelle Marie s’est manifestée à Thérèse. Sur la droite, un portrait de Louis et Zélie Martin.
"Une chapelle va leur être dédiée dans la basilique", souligne le père Olivier Ruffray. La basilique s’est imposée comme un "phare que l’on voit de partout". Quand, en 1925, le Pape Pie XI canonise Thérèse, il veut lui faire édifier un lieu saint à Lisieux. "Faites vite, grand et beau !", dit-il. Les travaux, qui commencent en 1929, donneront naissance à une basilique de 100 mètres de long, grande de 4.500 m2.
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