Ils sont 18 moines cisterciens à entretenir une présence à l'abbaye de la Trappe. Une vie de silence et de prière au nord de l'Orne. Les frères travaillent la terre, méditent la parole, accueillent les pèlerins et prennent les sept prières du temps ordinaires chaque jour. Pour Frère Thomas, le combat spirituel du moine continue jusqu'au tombeau.
Les sept prières du temps ordinaire rappellent les moines vers l'essentiel : prier pour le salut du monde. Les 18 moines de l’abbaye de la Trappe travaillent tant la terre que l’Esprit Saint pour les âmes du monde entier depuis 1 140 à Soligny dans l’Orne. « C’est comme un don du sang, explique Frère Thomas : on prit tout en sachant jamais à quoi cela sert dans le monde. »
La communauté a été fondée par le comte Rotrou du Perche en hommage à sa femme Mathilde morte en mer. En son hommage, la nef de l’oratoire historique était une coque de bateau. Depuis le XIIe siècles, des moines occupent l’abbaye selon la règle de saint Benoît.
Pour devenir moine cistercien à la Trappe, il faut avoir le goût du silence. « Comme dirait le Pape, nous sommes les poumons de l’Église », rappelle Frère Thomas. La formation initiale d’un moine prend environ dix ans. Mais c’est un cheminement de vie qui ne cesse jamais. Frère Thomas le résume ainsi : « on est sûr d’être moine seulement au cimetière. »
La vie de moine à la Trappe est un combat spirituel. « Ce n’est pas une autoroute bordée de roses », ironise Frère Thomas. Il a été marqué par un moine « d’une égalité d'humeur au quotidien qui avait résumé sa vie moniale par l’évangile de la tempête apaisée. Dans le bateau de la Trappe, les moines luttent pour le bien en silence.
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