" Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour
Méditation de l'évangile (Lc 24, 35-48) par le père Sébastien Antoni
Chant final : "Je vous donne ma paix" par la Famille Myriam Beth'léhem
En ce temps-là,
les disciples qui rentraient d’Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons
ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore,
lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte,
ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez :
un esprit n’a pas de chair ni d’os
comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit :
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara :
« Voici les paroles que je vous ai dites
quand j’étais encore avec vous :
“Il faut que s’accomplisse
tout ce qui a été écrit à mon sujet
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit :
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés, à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »
Source : AELF
"Bon, ça va ! On a compris… non ? Tous les jours, sur tous les tons et avec toutes les expériences des textes, on nous le rappelle : Jésus est vivant. C’est bon, on a compris, comme disent les jeunes… et les moins jeunes ! Si l’information est bien parvenue aux oreilles jusqu’à les casser, il n’est pas sûr, malgré tout, qu’elle soit descendue jusqu’au cœur. Car pour que la bonne nouvelle descende au cœur, il faut consentir à ce qu’elle passe dans le plus ordinaire, le plus banal et le plus quotidien de ma vie, de mes journées, de ma foi.
Dans cet évangile, Jésus ne fanfaronne pas… il ne dit qu’une des choses les plus banales que toutes les mères du monde entendent tous les jours… « J’ai faim ! » Il pourrait presque ajouter : « Un poisson grillé fera bien l’affaire, ça nous rappellera le bon vieux temps ! » Si la foi peut à la limite accepter le tombeau vide et le silence, car à moi non plus, Sébastien, le Seigneur n’est pas venu m’apparaître ou m’adresser la parole directement et distinctement, je comprends, du moins je suis amené à croire par la banalité de ce passage, qu’il me faut le trouver, le reconnaître dans la joie ordinaire de mon quotidien qu’il veut tout simplement partager par sa présence et sa tendresse, aussi simplement qu’un ami me visite pour discuter autour d’un bon déjeuner, nous réjouissant d’être ensemble… Eh oui, c’est cela le ressuscité… Cela paraissait inconcevable aux disciples, et sans doute à moi aussi au fond, et peut-être à vous, cher auditeur, ce matin… Mais après tout, il faut encore que Jésus « leur et nous ouvre l’intelligence » pour qu’enfin les disciples, et nous à leur suite, croyions ce que nous voyons. Il est une intelligence de Dieu qui n’est pas ma raison et que lui seul peut ouvrir en moi. Dans l’ordinaire de mon quotidien…"
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