"Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël"
Méditation de l'évangile (Mt 10, 1-7) par Monique Baujard
Chant final : "Cet Amour" par Paul Baloche
En ce temps-là,
Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, nommé Pierre ;
André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée,
et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote
et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes
et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route, proclamez
que le royaume des Cieux est tout proche. »
Source : AELF
L’Evangile d’aujourd’hui nous relate l’appel des douze apôtres. Leurs noms nous ont été transmis et le Christ les envoie « aux brebis perdues d’Israël ». Jésus leur demande expressément de ne pas prendre le chemin des nations païennes et de n’entrer dans aucune ville de Samarie. Cela peut nous étonner, habitués que nous sommes à ce que le message chrétien s’adresse à tous. L’Evangile de Saint Matthieu se conclut bien par : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19). Mais ici nous sommes au début de la mission, bien avant la mort et la résurrection du Christ. Les apôtres vont prendre la suite du Christ et pour le moment, sa mission se déroule en Galilée. Dans la narration de Saint Matthieu, cette mission va s’étendre progressivement à d’autres, comme en témoigne un peu plus loin la rencontre de Jésus avec la Cananéenne (Mt 15, 22-28). Cet envoi en mission des apôtres vient juste après le constat que les foules sont sans berger, parce que l’élite religieuse est défaillante et ne guide plus le peuple. Le Christ va se poser en berger, en guide, pour le peuple d’Israël. Cette image des foules désemparées peut facilement se transposer à notre époque. Dans nos sociétés occidentales, il y a des foules désorientées et une vraie soif spirituelle. Auparavant, la plupart des personnes suivaient les traces religieuses de leurs parents. Aujourd’hui, pluralisme et individualisme aidant, la recherche de sens emprunte avec plus ou moins de bonheur les chemins les plus variés. Dans ce chamboulement, les Eglises ont perdu le monopole de la religion, pour le meilleur et pour le pire. C’est une situation inédite, dont nous peinons encore à prendre la mesure. Elle nous met devant le défi de repenser, ensemble et à frais nouveaux, la façon dont l’Evangile peut guider les chercheurs de sens aujourd’hui.
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