"Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que j’ai été envoyé"
Méditation de l'évangile (Lc 4, 38-44) par le père Michel Quesnel
Chant final: "La guérison" par le groupe Glorious
En ce temps-là,
Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm
et entra dans la maison de Simon.
Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre,
et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
Il se pencha sur elle,
menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.
À l’instant même, la femme se leva
et elle les servait.
Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités
les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux,
les guérissait.
Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant :
« C’est toi le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler
parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit
et s’en alla dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ;
elles arrivèrent jusqu’à lui,
et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
Mais il leur dit :
« Aux autres villes aussi,
il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.
Source : AELF
Nous n’avons sans doute pas trop de mal à nous tourner vers Dieu pour lui confier nos malheurs, nos tristesses, nos difficultés. Mais le faisons-nous avec autant de facilité pour lui confier nos succès et nos réussites ?
C’est pourtant bien ce que fait Jésus. La journée qu’il vient de passer à Capharnaüm a été un franc succès. Après avoir guéri la belle-mère de Simon Pierre, il a été rejoint par de nombreux malades qu’il a guéris et par de nombreux possédés qu’il a exorcisés. Peut-on rêver mieux ?
Mais il ne s’arrête pas à cela. Au lever du jour, Jésus part dans un endroit désert pour rencontrer son Père et lui confier sa journée de la veille. La réussite est ambiguë. Elle peut provoquer la fierté et l’orgueil. On peut s’attribuer le bien que l’on a fait alors qu’il vient principalement d’un autre. En tirer de l’orgueil est une tentation inévitable. Jésus s’en va donc à l’écart pour « digérer » devant Dieu son succès, si l’on peut employer un tel verbe.
Cela le conduit d’ailleurs à prendre une décision : il doit quitter Capharnaüm. Il se rend compte que d’autres villes ont aussi besoin de lui.
Le comportement de Jésus nous interroge. Oui, tout succès est ambigu, il peut conduire à l’orgueil. Lorsqu’on est passé par là, on a besoin de se retrouver dans la solitude pour en tirer des effets positifs. La solitude fait parfois peur, mais elle est nécessaire. N’ayons pas peur d’être seuls. Si l’isolement est un poison, la solitude librement acceptée est un temps de grâce.
Donne-nous, Seigneur Jésus, de prendre exemple sur toi lorsque nous connaissons des succès et des réussites. Faisons-les suivre de moments de solitude. A court ou à moyen terme, ils seront féconds.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !