Des découvertes importantes ont été faites ces dernières décennies sur l’origine de la Bible. De nouvelles hypothèses sont formulées sur la façon dont les textes ont été assemblés et transmis. L'archéologue et bibliste Michaël Langlois, maître de conférences à l'université de Strasbourg, chercheur au CNRS, nous raconte l'histoire passionnante de la Bible. Il a collaboré à l'ouvrage "La Bible - Une encyclopédie contemporaine" (éd. Bayard, 2018).
"Il faut avoir conscience des difficultés liées à la transmission matérielle. À l’époque, c’est extrêmement long de copier ne serait-ce qu’un seul livre de la Bible. Cela coûte cher", précise Michaël Langlois. Aujourd'hui, à une époque où l'intégrale de la Bible tient dans un téléphone, on a du mal à se représenter tous les enjeux liés à la transmission d'un texte. "La transmission de la Bible s’est faite dans des milieux autorisés. C’est ce qui explique que l’on n’avait pas encore constitué un corpus, mais simplement, chaque communauté avait ses favoris."
L’historien nous invite aujourd’hui à nous interroger sur la sélection qui a été faite, pour composer la Bible actuelle. Une sélection qui remonte au concile de Trente pour l'Église catholique romaine, au XVIe siècle. Une question qui s’était posée déjà auparavant. Mais c’est l’arrivée du protestantisme et de la Réforme qui remet la question de la sélection des textes au goût du jour.
L'archéologue et bibliste Michaël Langlois est spécialiste des manuscrits de la mer Morte. "La découverte des manuscrits de la mer Morte se situe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale", explique-t-il. Ce sont des bédouins qui ont découvert ces manuscrits, qui se sont ensuite retrouvés chez un antiquaire. Dans la foulée, d’autres grottes ont été fouillées et plusieurs centaines, jusqu'à un millier de manuscrits ont été trouvés dans la région.
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