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Bâtir le monde d'après, faut-il attendre un signe?
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Bâtir le monde d'après, faut-il attendre un signe?

Un article rédigé par Fabien Revol - RCF,  -  Modifié le 24 juin 2021
Source Biblique Bâtir le monde d'après, faut-il attendre un signe?
Si le Covid-19 n'a pas été un signal suffisant, on se demande quel signe permettra la libération du peuple de Dieu et de la création de l’oppression du système productiviste et consumériste.
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Source Biblique, une chronique de l'émission Commune Planète - Retrouvez cette chronique dans l'émission Commune Planète du 5 juin, sur le thème 'Laudato Si', une feuille de route pour le monde d'après?'
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Une fois n'est pas coutume, Fabien Revol nous propose une chronique en mode 'coup de gueule'...

 

J’ai bien l’impression que les grands-prêtres du monde d’avant, dans leur confiance aveugle dans le système tout puissant, sont en train de réussir à ne pas mettre en route les changements qu’il faudrait pourtant opérer pour rectifier la trajectoire délétère de notre société moderne. Cela me donne le sentiment d’un écran de fumée dressé devant nos yeux ébahis devant la résilience du système productiviste et consumériste. Le ministre de l’Économie ne nous a-t-il pas exhorté : consommez braves gens ! Tout ira bien ! La relance est possible ! Consommez ! Et tout le monde est rassuré. Et pendant ce temps je crains que les mécanismes de l’effondrement se renforcent de plus belle, dans l’apparente invisibilité qui les caractérise.

Je suis de plus en plus persuadé que pour qu’il y ait résurrection, il faut qu’il y ait mort selon le schéma proposé par la foi chrétienne. J’ai le sentiment que cela soit aussi s’appliquer aux sociétés humaines. Ainsi, dans la première lecture du mardi de cette semaine :

 

'Bien-aimés, vous attendez et vous hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion. Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.'
(2 P 3, 12-14)

 

Si on applique ce texte au devenir de la situation sanitaire, pas de quoi être très optimiste. Cela dit tout est là et cela peut être instructif : le fait que le saint Père instaure une année Laudato Si' depuis le 24 mai dit bien l’aspiration à la justice d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle. Il faut y travailler quel que soit le résultat. Et surtout, il faut se dire que ce résultat ne dépend pas de nous !

Le texte semble dire que, dans tous les cas, on aura doit à la dissolution des cieux enflammés et l’embrasement ainsi que la fusion des éléments. C’est comme si on se retrouvait dans la situation de Moïse qui reçoit toujours l’injonction de Dieu à aller plaider la cause du peuple auprès de Pharaon. Et dans le même temps, Dieu continue d’aveugler Pharaon et donc le pouvoir qu’il représente, face aux plaies d’Égypte.

Les signes de catastrophe ne servent à rien, la plaie du Covid-19 non plus. On se demande bien quel sera le signe et son ampleur catastrophique qui permettra la libération du peuple de Dieu et de la création, de l’oppression du système productiviste et consumériste… Faut-il admettre que seul l’effondrement permettra l’avènement d’une société nouvelle prémisse d’une terre nouvelle et de cieux nouveaux libérée de l’oppression et dans laquelle la justice sera vraiment donnée ?

 

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Émission Source Biblique © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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