"Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob"
Méditation de l'évangile (Mt 8, 5-17) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Dis seulement une parole" par Jean Claude Gianadda
En ce temps-là,
comme Jésus était entré à Capharnaüm,
un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé,
et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit :
« Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité,
j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient,
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare,
chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident
et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob
au festin du royaume des Cieux,
mais les fils du Royaume seront jetés
dans les ténèbres du dehors ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion :
« Rentre chez toi,
que tout se passe pour toi selon ta foi. »
Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.
Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison,
il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui toucha la main,
et la fièvre la quitta.
Elle se leva,
et elle le servait.
Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés.
D’une parole, il expulsa les esprits
et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit,
pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Il a pris nos souffrances,
il a porté nos maladies.
Source : AELF
A l’inverse de ce qui s’est passé avec un lépreux qu’il avait touché, Jésus opère aujourd’hui une guérison à distance. Plus la foi du demandeur est grande, plus le miracle accompli par Jésus peut être extraordinaire.
Le centurion de Capharnaüm est un païen. Au début, il expose simplement à Jésus la situation de son serviteur, qui est sans doute un juif, et il ne demande même pas sa guérison. C’est Jésus qui la lui propose : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Mais, conscient de son indignité, le centurion prononce cette parole tellement belle qu’elle a été reprise, légèrement modifiée, dans la liturgie catholique, avant la communion : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ; mais dis seulement une parole, et je serai guéri. » Jésus ne peut qu’admirer la foi de ce païen, une confiance telle qu’il n’en a pas trouvé l’équivalent chez les juifs, et dire au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » En conséquence, la guérison du serviteur fut immédiate.
Puis vient la guérison de la belle-mère de Pierre, suivie d’autres guérisons, conduisant l’évangéliste à citer le prophète Isaïe et à donner la signification des gestes de Jésus : il prend sur lui nos souffrances.
Face à tout cela, on ne sait trop de quoi rendre grâce : de la foi du centurion ? De l’admiration de Jésus et de la puissance de sa parole ? De l’attitude de la belle-mère de Pierre qui, une fois que la fièvre l’a quittée, se met au service de son guérisseur ? Du fait que nous ne sommes pas seuls à porter nos souffrances ?
L’Evangile est vraiment une Bonne Nouvelle. Avons-nous assez de jeunesse de cœur pour admirer ce qu’il a de nouveau, et en vivre chaque jour ?
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