"Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur"
Méditation de l'évangile (Lc 19, 28-40) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Hosanna" par le groupe EXO
En ce temps-là,
Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie,
près de l’endroit appelé mont des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples,
en disant :
« Allez à ce village d’en face.
À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
Si l’on vous demande :
‘Pourquoi le détachez-vous ?’
vous répondrez :
‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ »
Les envoyés partirent
et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit.
Alors qu’ils détachaient le petit âne,
ses maîtres leur demandèrent :
« Pourquoi détachez-vous l’âne ? »
Ils répondirent :
« Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus,
jetèrent leurs manteaux dessus,
et y firent monter Jésus.
À mesure que Jésus avançait,
les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.
Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers,
toute la foule des disciples, remplie de joie,
se mit à louer Dieu à pleine voix
pour tous les miracles qu’ils avaient vus,
et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient,
le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule,
dirent à Jésus :
« Maître, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant :
« Je vous le dis :
si eux se taisent,
les pierres crieront. »
Source : AELF
L’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem est rapportée par les quatre évangiles. Elle est sans doute l’une des causes directes du crucifiement de Jésus. Ni les autorités juives ni les Romains ne pouvaient accepter qu’un homme se fasse ainsi acclamer, au cours d’une sorte d’entrée royale dans la Ville sainte qu’est Jérusalem. L’événement tel que Luc le rapporte se termine d’ailleurs par un reproche des pharisiens : « Maître, réprimande tes disciples ! » Sous-entendu : « Tu vas mettre les forces occupantes en colère, et elles prendront des sanctions contre notre peuple. »
Jérusalem, c’est en effet tout un symbole. David avait conquis la ville après avoir régné sept ans à Hébron ; il y avait régné trente-trois ans. Son fils Salomon y avait construit le Temple. C’est là que Dieu résidait, dans le Saint des Saints. Comme tout Juif, Jésus vénérait la ville, et il avait annoncé que c’est là qu’il mourrait. Il accepte cependant d’y être acclamé comme un roi par des admirateurs.
Mais les rois se déplacent à cheval, surtout pour une parade. Lui a choisi un petit âne. Il nous dit par là qu’il n’est pas un roi politique. Le prophète Zacharie avait annoncé un tel roi, utilisant d’autres moyens que la force pour régner : « Voici ton roi qui vient à toi… pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse » (Zacharie 9,9).
En ce début de semaine sainte, acceptons que notre Dieu ne soit pas un Dieu tout-puissant, mais un Dieu plein d’amour, prêt à être oublié et méprisé. Acceptons que son Fils n’ait d’autre couronne qu’une couronne d’épines. Acceptons que l’Eglise soit pauvre et servante. Acceptons que les chemins de la sainteté soient étroits et caillouteux.
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