En 1996, la lecture d’un livre consacré à Thérèse d’Avila a bouleversé la vie de Bernard Guidez. Grâce à la sainte espagnole, il a lié une amitié avec Jésus et découvert la prière d’oraison.
Dans chaque vie il y a des rencontres décisives, bouleversantes. Pour Bernard Guidez, c'est sa redécouverte de sainte Thérèse d'Avila qui a changé sa vie. Il parle même d'une relation d'amitié avec la moniale espagnole du XVIe siècle, grande réformatrice de l'ordre du carmel. Ancien agriculteur installé dans le Tarn, Bernard Guidez a écrit 'Fais de Jésus ton ami - La prière d'oraison expliquée simplement' (éd. Médiaspaul, 2019). Il témoigne de son parcours de foi.
'La terre m'a beaucoup apporté' dit-il sans regret. Passionné par l'Espagne et la langue espagnole, Bernard Guidez voulait tout simplement devenir enseignant. Mais n'ayant pu décrocher le bac en 68, il est devenu agriculteur. Avec fierté, quoiqu'aujourd'hui retraité il dit qu'il '[mourra] paysan'. Producteur de céréales, il a aussi élevé des porcs : non pas pour des raisons écologiques - on n'employait pas encore ce terme-là à l'époque : Bernard Guidez appelle ça 'juste du bon sens'. Le lisier produit par les porcs, 's'il est géré parcimonieusement' permet à une exploitation de fonctionner de manière plus autonome, 'sans transport d'engrais'.
Homme d'engagements, Bernard Guidez a été administrateur d'une coopérative agricole, responsable d'un syndicat agricole et président d'un forum de l'agriculture raisonnée et respectueuse de l'environnement... Le fil rouge de tout ça, 'à la réflexion, c'est le bien commun'. 'Se rendre compte que seul on n'est pas grand chose et que le travail en commun donne un potentiel fantastique.'
Élevé dans une famille chrétienne, de parents croyants, Bernard Guidez a épousé une femme 'à la foi chevillée au corps'. C'est elle qui l'a conduit petit à petit à repenser la foi et à pratiquer, 'qui m'a rappelé quotidiennement qu'il y avait la parole de Dieu, qu'il y avait l'Évangile'. Quand, en 1996, elle s'apprête à faire une retraite spirituelle dans un Foyer de charité, Bernard Guidez ne se l'explique pas vraiment, mais il lui prend l'envie de l'accompagner. Là, il comprend que 'tout le monde est aimé de Dieu'... Des mots qui paraissent simples mais qui sont lourds de sens.
À partir de ce moment-là, Bernard Guidez ne cesse de redécouvrir l'Évangile. Il fréquente des groupes de méditation autour de la Parole de Dieu. 'Quand vous lisez l'Évangile tout seul, que vous n'êtes pas trop habitué, vous ne voyez pas tout ce qu'il y a dedans.' Mais quand vous la méditez avec d'autres, 'la parole s'ouvre et vous vous rendez compte de la dimension indescriptible que Dieu vous propose... Non seulement il vous ouvre à lui mais il vous ouvre aux autres et il vous donne en plus de la liberté'.
En s'intéressant à la vie de saint Bernard, son saint patron, Bernard Guidez a ensuite découvert sainte Catherine de Sienne, saint François d'Assise, et... Thérèse d'Avila. 'Alors là c'est l'ouragan, ça a été terminé, elle vous embarque complètement, cette femme elle est géniale !'
Sainte Thérèse c'est 'une fille qui fonce'. Les difficultés que Thérèse d'Avila a rencontré dans sa vie, mais aussi les réflexions qu'elle a eues, voilà qui marque profondément l'homme d'action et d'engagement qu'est Bernard Guidez. Il associe à la sainte espagnole cette phrase de Bergson, dont il a fait son slogan : 'Penser en homme d'action, agir en homme de pensée.'
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