Dimanche, au Burkina Faso, des terroristes djihadistes ont attaqué une église en pleine messe dans le nord-est du pays faisant une quinzaine de morts. Le pays est en proie aux groupes armés qui tentent de briser un équilibre religieux établi de longue date au Burkina.
Dimanche matin des hommes armés ont attaqué, lors de la messe, une église catholique à Essakane dans le nord-est du pays, quinze personnes au moins ont été tuées. Les violences contre les chrétiens sont régulières dans ce pays en proie aux groupes terroristes armés depuis 2015.
Ils contrôlent de larges parties du territoire, principalement dans le Nord, à la frontière avec le Mali et tentent de briser un équilibre religieux établi de longue date au Burkina. "Des groupes affiliés à Al Qaida et à l’Etat islamique au Sahel ont clairement la volonté de supprimer cette société burkinabaise qui était réputée pour sa très bonne coexistence entre musulmans et chrétiens" précise Amélie Berthelin responsable du service information à l'Aide à l'Église en détresse. Le même jour la mosquée de Natiaboani, un village situé dans l’est du pays a aussi été visée, des dizaines de fidèles musulmans ont été tués.
Pour compliquer les choses des groupes criminels sévissent également notamment des trafiquants de drogues. Pourtant, les communautés chrétiennes et musulmanes continuent de vouloir vivre ensemble. C’est l’une des singularités au Burkina souligne Amélie Berthelin. "Sur place, il y a toujours cette volonté de faire perdurer cette coexistence inter-religieuse. Je l’ai constaté sur place par exemple avec un musulman qui a prêté un terrain pour accueillir des réfugiés chrétiens".
Depuis 2015, plus d'1,9 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays. Les attaques terroristes ont fait près de 20 000 morts, sans que la junte actuellement au pouvoir n’arrive à juguler cette violence malgré ses promesses faites à la population.
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