Le Carême est une période idéale pour se réconcilier. Se réconcilier avec soi-même, parfois. Mais également se réconcilier avec les autres. Et puis surtout, se réconcilier avec Dieu, qui donne au monde son fils, mort sur la croix. Et qui n’a pourtant jamais cessé de nous aimer.
"François d’Assise est vraiment un homme de relation. C’est ce qui caractérise les frères. Ce sont eux qui sont en relation d’égalité. C’est une dimension qui touche les plus jeunes frères qui nous rejoignent. On n’arrive pas au-dessus des autres. On arrive avec les mains vides. Nous sommes essentiellement des débiteurs. Il faut se réjouir de tout ce que Dieu nous donne" explique le frère Eric Bidot, responsable national de l’ordre des frères mineurs capucins.
C’est cette relation que nous sommes appelés à soigner durant le Carême. Une relation avec nous, avec les autres ou encore avec Dieu, qui se trouve parfois abîmée, et qu’il est bon de réparer. D’où la réconciliation. "Tout est très compliqué. Ce n’est un secret pour personne. Pourtant l’être humain a été créé par un Dieu simple, et qui vise à rejoindre la simplicité de notre cœur. C’est le chemin le plus direct pour se convertir" ajoute le frère Eric Bidot.
"Nous somme encombrés en nous-mêmes, dans nos relations, dans nos biens. Et la vie de Dieu veut jaillir, mais la source est obstruée. Il s’agit par des choix très quotidiens qui vont choisir la simplicité, d’aller laisser cette source s’écouler en nous, et inspirer nos actions, nos pensées, nos paroles" lance le responsable national de l’ordre des frères mineurs capucins.
"Dans la vie de François, il pose cet acte de renoncer pour apprendre à recevoir. Et ensuite ce sera toute la dynamique de sa vie, dans la relation aux autres, aux lépreux, et à la présence de Dieu" rappelle le frère Eric Bidot. L’illustration de la réconciliation avec soi-même que chacun est appelé à vivre durant le Carême. "Reconnaitre la part de misère qui est en nous et laisser le Seigneur venir nous habiter" ajoute-t-il.
Il n’est parfois pas simple d’arriver à une vraie gratuité dans nos relations. "On court partout mais cela ne veut pas dire qu’on habite bien notre temps. Il y a peut-être des choix à faire. Il faut accepter l’imprévu. C’est sans doute par l’imprévu que le Seigneur passe. Ce qui est très difficile dans nos vies marquées par des cases" conclut-il sur RCF.
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