"Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur" (Mc 7, 14-23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait :
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l’homme
et qui entre en lui
ne peut le rendre impur.
Mais ce qui sort de l’homme,
voilà ce qui rend l’homme impur. »

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison,
ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.
Alors il leur dit :
« Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ?
Ne comprenez-vous pas
que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors,
ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n’entre pas dans son cœur,
mais dans son ventre, pour être éliminé ? »
C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.

Il leur dit encore :
« Ce qui sort de l’homme,
c’est cela qui le rend impur.
Car c’est du dedans, du cœur de l’homme,
que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés,
fraude, débauche, envie,
diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans,
et rend l’homme impur. »

Source : AELF

Méditation Père Sébastien Antoni

Le carême commence d’ici quelques semaines, d’ici 2 semaines exactement… Dans 14 jours, seulement le jeune, la prière et le partage seront à nouveau à l’honneur. Certains y verront des leviers pour leur foi, d’autres des moyens à utiliser pour se sanctifier, d’autres des commandements et des obligations pénibles à subir, mais nécessaires… Ces derniers, peut-être un peu avec leurs aïeux les pharisiens de l’évangile en feront-ils même des sujets d’obsession et d’observance maladive… sans en comprendre la raison, mais en s’attachant à la tradition, estimant ainsi être dans les clous et bons croyants comme il faut l’être selon le catéchisme, bref bien sous tous rapports, en règle.… Purs ! Purs… Face au monde impur et ses demi-croyants que les champions des règles, jugent mou du genou !… Eh bien, l’évangile fait voler en éclats cette manière « pratiquer »… Car ce n’est pas d’avoir mangé de la viande un vendredi de carême qui nous détournerait de Dieu. Ce qui nous sépare de Dieu, c’est la haine de l’autre qui est tapie à l’intérieur de nous, affirme Jésus. Notre soif de pouvoir qui pousse comme un magma sous la croûte lisse de nos arrangements sociaux, ecclésiaux et personnels avec la loi, ou encore notre déni de ce qui en nous bouillonne de rage et de frustration. Alors, à coup de règles, nous colmatons tant que faire se peut pour contenir nos bouillonnements.
Regardez comment vit et fait Jésus. L’impur semble le déranger beaucoup moins que nous, hygiénistes, obsédés par toute voie de contamination. Ce que dit Jésus devrait pouvoir nous détourner de notre obsession. Il nous dit : tant que vous vous concentrerez sur une lutte entre vous et l’extérieur de vous, vous vous tromperez de combat !