" Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère "
Méditation de l'évangile (Mc 3, 31-35) par le Père Michel Quesnel
Chant final " Me voici seigneur " par EMMANUEL (Communauté de l'-)
En ce temps-là,
comme Jésus était dans une maison,
arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors,
ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Source : AELF
Quelle est la vraie parenté de Jésus ? Est-ce sa famille de sang, ou a-t-il une autre famille, qui lui est plus essentielle ? Un peu plus haut dans l’évangile de Marc, nous avons appris que des gens de chez lui estimaient qu’il avait perdu la tête. Et on peut également lire, plus bas dans le texte, que Jésus sera mal accueilli à Nazareth, parce qu’on prétend trop bien le connaître.
Dans la scène qui nous est rapportée aujourd’hui, sa mère ses frères restent dehors, alors qu’une foule nombreuse est assise autour de lui. Assis autour pour les uns, dehors pour les autres, l’opposition est nette. Et ceux du dehors ne manquent pas de toupet : ils le font appeler, comme si Jésus n’avait rien de mieux à faire que de les rejoindre !
Les membres de sa famille charnelle veulent l’annexer. On comprend qu’il ne se laisse pas faire et qu’il réponde à leur insistance par une question qui met en cause leur légitimité à intervenir : « Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ? » Et, joignant le geste à la parole, il désigne comme sa parenté ceux qui l’écoutent et font la volonté de Dieu. La réaction de la mère et des frères n’est pas décrite, mais on imagine assez bien qu’ils sont repartis et qu’ils se sont interrogés sur la légitimité de leur démarche.
Annexer Jésus, c’est une tentation constante pour un chrétien. Il est mon Seigneur et mon Dieu, avec des possessifs qui l’emprisonnent. Non, laissons d’autres l’approcher, lire les évangiles autrement que nous, découvrir en lui des qualités et des dispositions que nous n’avons pas discernées.
Acceptons de laisser nos frères humains s’approcher de Jésus autrement que nous. S’ils font la volonté de Dieu, ils sont ses frères tout autant que nous.
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