« Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6, 24-35)
Méditation par Sœur Catherine de Coster
Chant Final : "Laudate omnes gentes" par la Communauté de Taizé
En ce temps-là,
quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Ils lui dirent alors :
« Quel signe vas-tu accomplir
pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ;
comme dit l’Écriture :
Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
ce n’est pas Moïse
qui vous a donné le pain venu du ciel ;
c’est mon Père
qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Car le pain de Dieu,
c’est celui qui descend du ciel
et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors :
« Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »
Jésus leur répondit :
« Moi, je suis le pain de la vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ;
celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Source : AELF
Dimanche dernier Jésus a nourri cinq mille personnes dans le désert avec le casse-croûte d’un gamin prévoyant ! Et aujourd’hui, les foules se mettent à sa recherche … et Jésus les interpelle sur la raison de cette quête.
Pourquoi cherchons-nous Jésus ? Parce que nous avons vu des signes ou parce que nous avons été repus ? Mais les actes de Jésus « font signe » pour que nous reconnaissions qui il est et que nous croyions en lui, le Fils du Père en qui Dieu nous a tout dit et révélé.
Cette foule éprouve la même difficulté à croire que les disciples au matin de Pâques : De même que la vue du tombeau vide et celle du Ressuscité ne leur suffisaient pas pour croire en Sa Présence ... le signe du pain partagé ne suffit pas à la foule pour croire en Jésus.
Croire nous est difficile ; nous voulons des assurances, des preuves, des signes tangibles et immédiats, des évidences et des joies terrestres, du sensationnel et de l’extraordinaire, ... Mais Jésus ne veut pas des surenchères que nous lui proposons.
Pourquoi avons-nous besoin de voir pour croire, alors que dans la logique de Dieu il s’agit d’abord de croire pour commencer à voir un peu ? Car, il n’y a pas de différence entre le fait que Dieu soit vu ou qu’il soit cru. Dieu nous a tout dit et révélé dans sa Parole qui est son Fils ; nous lui demandons parfois des révélations ou des visions extraordinaires, mais il nous suffit de Le regarder dans le signe du pain de sa vie donnée en partage, signe qu’il accomplit en plénitude dans le don de l’amour sur la Croix.
Seigneur, que la force de ton amour demeure en nous pour que nous accomplissions, dans la nuit de notre temps, la seule œuvre qui demeure en vie éternelle, croire en Celui que tu as envoyé, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
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