« Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mc 9, 2-10)
Méditation par Sœur Catherine de Coster
Chant Final : "Tu es mon fils bien aimé" par la Chorale de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».
Source : AELF
Jésus choisit trois de ses disciples, s’écarte des chemins battus et les emmène sur une haute montagne. Entre deux annonces de la Passion, Pierre, Jacques et Jean vivent une petite escapade de privilégiés qui leur permettra de percevoir un peu ce qui se vivra par-delà le voile des épreuves.
Là-haut, Jésus est métamorphosé, pris dans une lumière dont on ne peut rendre compte tant elle éblouit. A ses côtés, Moïse et Elie, la Loi et les prophètes, qui proposaient aux croyants un message : faites ceci, ne faites pas cela, et Dieu sera avec vous.
Une nuée vint recouvrir les disciples et ils ne virent plus que Jésus, seul. On ne peut voir Dieu sans mourir, sans lâcher absolument toutes nos affirmations, nos certitudes, nos sécurités. Seule une nuée qui « ombrage » et abrite permet de saisir un je ne sais quoi de la Présence du Tout-Autre. Dieu peut ainsi se faire proche sans anéantir.
Alors, une voix se fait entendre, non dans un orage ou un ouragan, mais sans doute dans un murmure de fin silence. Cette voix désigne Jésus. Elle l’appelle mon fils, le bien-aimé. A qui s’adresse-t-elle au-delà du texte ? Ecoutons … ce silence … [silence]
Dorénavant, avec la personne de Jésus, la parole que le Seigneur nous adresse n’est plus un message, une loi ou une morale à accomplir, mais une personne à écouter, celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le.
Ecouter Jésus seul. Et que nous dit-il ? Il nous dit, par toute sa vie, qui est Dieu et qui est l’Homme.
Ecoutons, et ne racontons rien avant que nous n’ayons un peu compris dans notre chair, que Jésus est Seigneur sur la montagne, dans les joies et les réussites, mais qu’il est aussi Seigneur dans les creux et les boues de nos vies.
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