"C’en est fini de Satan"
Méditation de l'évangile (Mc 3, 20-35) par le Père Michel Quesnel
Chant final : "Me voici" par la Communauté du Chemin Neuf
En ce temps-là,
Jésus revint à la maison,
où de nouveau la foule se rassembla,
si bien qu’il n’était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l’apprenant,
vinrent pour se saisir de lui,
car ils affirmaient :
« Il a perdu la tête. »
Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Il est possédé par Béelzéboul ;
c’est par le chef des démons
qu’il expulse les démons. »
Les appelant près de lui,
Jésus leur dit en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même,
ce royaume ne peut pas tenir.
Si les gens d’une même maison se divisent entre eux,
ces gens ne pourront pas tenir.
Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé,
il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort
et piller ses biens,
s’il ne l’a d’abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis :
Tout sera pardonné aux enfants des hommes :
leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
il n’aura jamais de pardon.
Il est coupable d’un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. »
Alors arrivent sa mère et ses frères.
Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ;
et on lui dit :
« Voici que ta mère et tes frères sont là dehors :
ils te cherchent. »
Mais il leur répond :
« Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard
ceux qui étaient assis en cercle autour de lui,
il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Source : AELF
A peine a-t-il rassemblé autour de lui le groupe des Douze, que Jésus rencontre de l’opposition. Cela commence par « des gens de chez lui » ; Marc ne précise pas de qui il s’agit exactement : des membres de sa famille ou des habitants de Nazareth. Ils estiment qu’il prend des risques inconsidérés en entamant sa mission de prédicateur, puisqu’il n’a même pas le temps de manger. Il a donc perdu la tête.
Cela se poursuit avec des scribes descendus de Jérusalem. Là, l’accusation est plus sévère : Jésus est possédé par l’esprit du mal, et c’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il opère des exorcismes. Jésus essaie de les convaincre que leur raisonnement ne tient pas debout, puisqu’un royaume divisé contre lui-même court inévitablement à sa perte. Les a-t-il convaincus ?
Cela se termine par sa famille proche : la mère et les frères de Jésus. On devine alors que sa famille faisait sans doute partie de la première délégation qui estimait qu’il avait perdu la tête.
A la différence d’autres mouvement religieux comme l’islam, Jésus n’a pas réuni des membres de sa famille autour de lui pour engager sa tournée de prédication. Dans l’Orient ancien, la famille charnelle avait énormément de poids, elle ne laissait pas assez de liberté à ses membres. Il a donc pris ses distances par rapport à elle, et déclare qu’il a une autre famille : toute personne qui fait la volonté de Dieu en fait partie.
A nous, donc, de nous comporter en conséquence. Faisons la volonté de Dieu, et nous serons frères et sœurs de Jésus. Ecrivant une dizaine d’années avant saint Marc, l’apôtre Paul avait déjà déclaré de Jésus qu’il était le « premier-né d’une multitude de frères » (Rm 8, 29). N’est-ce pas merveilleux ?
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