Dans la religion chrétienne, l'idée de vulnérabilité n'est pas contradictoire avec l'image de Dieu. La vulnérabilité, Mgr Emmanuel Gobilliard en a fait l'expérience, lorsqu'il a accompagné des personnes malades ou quand lui-même a été hospitalisé. Il commente cette célèbre phrase de saint Paul, "C'est quand je suis faible que je suis fort" (2 Co 12, 10).
Se rendre vulnérable, c'est accueillir ses fragilités et ses blessures pour laisser Dieu les habiter et en faire quelque chose. La vulnérabilité, Mgr Emmanuel Gobilliard en a fait l'expérience, lorsqu'il a accompagné des personnes malades et notamment du sida, quand il vivait auprès de personnes en situation de grande pauvreté à Madagascar ou encore lorsque lui-même a été hospitalisé. Des moments où il a été "proche de Dieu", où il se sentait "le plus chrétien". Dans la religion chrétienne, l'idée de vulnérabilité n'est pas contradictoire avec l'image de Dieu.
Dans un monde où il faut être debout, conquérant, les chrétiens parlent de la faiblesse et de la fragilité comme d'une attitude intérieure à avoir. N'y a-t-il pas un malentendu ? Pourquoi les chrétiens ont-ils l'air de prêter plus attention à la faiblesse et à la détresse des hommes ? Pour Mgr Emmanuel Gobilliard, c'est se montrer réaliste. Et la force n'est souvent qu'une façade. Qui d'entre nous n'a jamais souffert ? Découvrir sa faiblesse et sa fragilité, c'est se rendre compte que l'on a besoin de l'autre, et de Dieu. "Le point de départ de l'amour, c'est de dire à l'autre 'J'ai besoin de toi'."
Émission d'archive diffusée en janvier 2017
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