Alors que le 1er juillet dernier nous apprenions le suicide du père François de Foucauld, prêtre depuis 18 ans dans le diocèse de Versailles, la question de l'accompagnement des prêtres en souffrance se pose. Le père Matthieu Thouvenot, vicaire général du diocèse de Lyon, répond aux questions de Pauline de Torsiac.
Solitude, surmenage, tensions relationnelles, dans une vie il peut y avoir des hauts et des bas et les prêtres n’y échappent pas. Tout au long de leur formation, les prêtres sont suivis régulièrement, tous les 15 jours et parfois toutes les semaines. En exercice, cet accompagnement humain psychologique et spirituel devient annuel. Ces entretiens ont pour objectif de "veiller à l'équilibre de vie. Est ce qu'il [le prêtre NDLR] a des temps de repos, des vacances ? Est ce qu'il nourrit sa vie spirituelle, est ce qu'il fait une retraire chaque année ? Et est ce qu'il a besoin d'aide psychologique ou médicale ? " explique Matthieu Thouvenot. Le vicaire général du diocèse de Lyon note que depuis quelques années la proposition d'un suivi psychologique est mieux accueillie par les prêtres car moins tabou.
Alors que l’image de l’Eglise est souillée par les révélations d’abus sexuels et que certains prêtres ont été fragilisés par la crise sanitaire, il est nécessaire d’ accompagner les prêtres mais aussi de comprendre leurs besoins. Pour le père Matthieu Thouvenot "ils ont peut être besoin d'encouragements et de recevoir la confiance parce qu'effectivement il y a des sortes d'attaques, de manque de confiance, de méfiance qui est plus grande qu'auparavant. Peut être de proximité dans la simplicité aussi. Beaucoup gens gardent cette idée ancienne du prêtre inaccessible, un peu à part".
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