Quel est le rôle d'une pastorale des familles ?

Les missions d’une pastorale familiale

Dans certains diocèses, la pastorale familiale se divise en plusieurs pôles. Structurée en cinq domaines différents, la pastorale de Tours cherche à cibler tous les problèmes de la famille. Comme l’explique Arnaud Boullet, responsable avec sa femme Marie-Clotilde, on y retrouve l’EARS (éducation affective relationnelle et sexuelle) qui s’adresse aux jeunes, la préparation au mariage, le conseil conjugal et familial, le pôle pour séparés, divorcés et remariés ainsi que le pôle foi et homosexualité. "La pastorale de Tours est complète et accessible pour tout le monde dans l’Église", précise le responsable. C’est un lieu d’accueil et d’écoute pour chacun : "les personnes qui y viennent doivent se sentir comprises dans ce qu’elles traversent", selon Marie-Clotilde Boullet. La pastorale de Fréjus-Toulon fonctionne de la même manière en baptisant ses pôles de "missions" : préparation au mariage, couple en crise et question de la vie et de la conception à la mort. C’est souvent un couple qui est chargé de la pastorale des familles dans les diocèses.

Les personnes qui y viennent doivent se sentir comprises dans ce qu’elles traversent.

Un responsable de pastorale a plusieurs rôles. Il est d’abord chargé d’accompagner et de coordonner les actions. Le quotidien d’un responsable est aussi ponctué de rencontres avec les différents membres des pôles animant la pastorale. "À Fréjus-Toulon, on se réunit avec l’ensemble des pôles une fois par trimestre", précise Christine Terrenoir, membre de la pastorale de Fréjus-Toulon. Pour soutenir et aider les familles, les responsables organisent des journées des fiancés et des familles. Au programme, temps de prière et bénédiction des fiancés. "Cela se fait déjà dans certains diocèses. C’est la première année que nous l’organisons et nous attendons une cinquantaine de couples", selon Arnaud Boullet.

Afin de transmettre aux futurs couples mariés le bonheur de s’engager dans un mariage chrétien, des couples-parrains s’engagent afin de les encadrer. Il est proposé à ces derniers de bénéficier des services de la paroisse, comme un dîner dans une famille catholique pratiquante ou une préparation au baptême.

La pastorale des familles, un lieu d’évangélisation ?

Le parcours proposé par une pastorale peut-il être vécu comme une forme d'évangélisation ? Selon Arnaud Boullet, c’est un grand "OUI !". Ont besoin d’être évangélisées tout d’abord les personnes, mais aussi les relations dans la famille. Comme le témoigne Clotilde, auditrice fidèle de l'émission Je pense donc j'agis, l’amour est un cadeau envoyé par Dieu et il doit être au centre des relations. Il y a un vrai désir de découvrir cette spécificité du lien du sacrement de mariage : les couples qui viennent demander un mariage à l’Église ne le font plus par tradition, mais par curiosité. "Chaque année, c’est au moins 30 personnes qui viennent nous demander des renseignements sur le mariage chrétien", se satisfait Christine Terrenoir. Pour elle, il faut montrer que l’amour qui unit les couples a une source : le Seigneur. Le but de la pastorale est de leur faire prendre conscience que Dieu peut leur proposer un chemin renouvelé dans leur relation conjugale.

Ce qui fait de la pastorale familiale un lieu d’évangélisation, c’est qu’elle parvient à aider à parler de choses profondes et à les mener davantage vers Jésus. Laure, auditrice de RCF et membre de la pastorale de Nanterre, témoigne : "la plupart des couples qui arrivent chez nous apprennent à communiquer grâce à la préparation de mariage".

Et ailleurs ?

De nombreux sanctuaires participent aussi à la pastorale des familles en offrant des week-ends, sessions, pèlerinages, rassemblements ou retraites. Par exemple, le sanctuaire des Saints Louis et Zélie d’Alençon. Celui-ci repose sur le témoignage et l’intercession du premier couple canonisé ensemble par l’Église, c’est-à-dire en tant que couple et sur celui de Sainte Thérèse de Lisieux, leur fille.