Écouter, cuisiner, peindre, manager : nous avons tous et toutes des aptitudes, des dons, des talents. Parfois nous en avons fait notre métier, parfois nous les exerçons pendant les vacances. Quoi qu'il en soit, ce sentiment de donner le meilleur de soi-même et que l'on se trouve là où l'on doit être, c'est peut-être ça une vocation, finalement. Ce n'est pas toujours facile de la découvrir, on peut avoir le sentiment de passer à côté de ce pour quoi on est fait et de ce que l'on peut considérer comme la volonté de Dieu. "Ta vie est une mission - Connaître ses talents pour trouver sa vocation personnelle" (éd. Emmanuel), c'est l'ouvrage que publie Marguerite Chevreul.
En tant que DRH puis coach, Marguerite Chevreul accompagne des professionnels, elle les aide à prendre conscience de qui ils sont et notamment des talents qu'ils ont. Dans son ouvrage, les références bibliques sont permanentes - elle propose en effet "des clés pour reconnaître les talents que Dieu nous a donnés". "Pour moi il est évident que nous sommes créés à l'image de Dieu, confie-t-elle, chacun d'entre nous, uniques, et pour moi le talent c'est la marque de notre ressemblance."
On parle de découvrir ses talents, de savoir les faire fructifier, de trouver sa voie... mais au fond, quel est l'enjeu ? "Le développement de ses talents, c'est une question de joie, ça nous rend heureux." À l'inverse, Marguerite Chevreul a accompagné des personnes qui se posent la question de leur orientation professionnelle et qui ont eu l'impression d'être à côté de leur vie, "dans quelque chose qui ne leur correspond pas" : cela s'accompagne souvent de dépression, burn out ou bore out. "Ça vaut la peine de se poser la question : est-ce que je suis à la bonne place ? Est-ce que je fais ce pour quoi je suis fait ?"
C'est devenu un passage célèbre de l'Évangile : la parabole des talents. Jésus raconte l'histoire d'un homme qui part en voyage et qui va distribuer des talents à ses serviteurs, avec pour consigne d'en prendre soin et de les développer. "Quand il la raconte, le terme talent ça s'applique à une monnaie, depuis, avec cette parabole qui est devenue si célèbre, on a changé le mot de talent pour en faire une aptitude particulière."
Ce que dit la parabole, en somme, c'est que l'important "c'est pas le nombre de talents que l'on a c'est ce que l'on en fait".
La parabole des talents (Mt 25, 14-30)
C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !”
> Source : AELF
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