On ne choisit pas sa famille, ni ses soeurs au couvent ! Soeur Marie-Pascale et Soeur Marie-Blanche, entrées au monastère il y a 43 ans et soeur Marie-Pascale, entrée il y à 39 ans, savent de quoi elles parlent.
Comment accueille-t-on la solitude, les doutes et les crises lorsqu'on vit en communauté ?
Accompagnements spirituel et psychologique, sans oublier le soutien des soeurs et évidemment l'Amour de Dieu, les deux soeurs clarisses nous racontent comment traverser les tempêtes de la vie au couvent.
Sœur Marie-Blanche est entrée au monastère des clarisses de Poligny en 1979. 49 ans de vie religieuse avec ses joies mais aussi ses peines. Comme tout être humain, les religieuses de Poligny traversent des périodes compliquées tout au long de leur vie monastique, tant au niveau psychologique que physique. « Ça serait dommage que nous ne vivions pas un peu au diapason de notre monde et de nos frères et sœurs du monde. Et en effet, il y a la solitude, il y a le doute, il y a les épreuves aussi l’avancement de nous-même qui demande un dépouillement permanent je pense » explique sœur Marie-Pascale qui vit au monastère depuis 39 ans.
Comment vivre sa vie de femme au couvent ? Comment vivre les épreuves lorsqu’on vit en communauté ? On peut croire que la vie au monastère est une fuite du monde et de ses responsabilités. Ce n’est pas du tout pour fuir que sœur Marie-Blanche est entrée au couvent mais pour suivre un appel, comme une évidence. Pourtant, il y a 49 ans lorsqu’elle prend l’habit elle ne sait pas encore que son chemin va être sinueux. « La joie profonde elle arrive après des temps de crises, de doutes, d’épreuves, de nuits, de remises en questions » explique-t-elle.
Pour mieux vivre les épreuves et les doutes, les sœurs sont accompagnées spirituellement évidemment mais aussi psychologiquement. Une nécessité pour sœur Marie-Blanche afin de discerner au mieux et d’éviter de prendre des décisions à la hâte notamment dans les moments de dépressions qu’elle a vécus. « Dans ces moments-là nous sommes accompagnées, nous avons besoin de personnes qui relisent aussi notre expérience, notre épreuve et qui entendent souvent d’autres choses que nous ce que nous percevons dans notre trouble.»
Sœur Marie-Pascale, elle, a parfois été proche de faire sa valise et de quitter le couvent. C’est la communauté des sœurs qui l’a relevée. « Ce qui m’a aidée ce sont mes sœurs qui me portaient comme j’étais avec mes difficultés, mes défauts et ça a été très beau. Et aussi cette amour du Seigneur qui m’attendait comme je suis, il n’attendait pas que je sois parfaite pour m’aimer » dit-elle dans un sourire.
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