Pourquoi y a-t-il plus de ferveur religieuse dans les pays pauvres que dans les pays riches ? Dieu n'est-il qu'une promesse pour ceux qui n'ont rien ? Le 13 novembre, c'est la Journée mondiale des pauvres. Pour parler de la consolation et de la pauvreté, Véronique Alzieu reçoit Arnaud Alibert, prêtre assomptionniste.
Le père Arnaud Alibert revient sur la définition du terme "consolation". Tout d'abord sur un plan humain, la consolation est un acte de réconfort face à une personne en souffrance. On peut résumer cela par le fait "d'être avec" celui qui n'a pas les outils pour se relever d'une situation douloureuse.
Au niveau spirituel, nous avons parfois du mal à comprendre pourquoi Dieu permet la souffrance. Arnaud Alibert le rappelle, "évidemment, la souffrance n'est pas voulue par Dieu... elle est donc comme un désordre dans l'ordre de la Création". Dieu, en nous consolant de nos peines, nous aide à remettre de l'ordre dans nos vies afin de "réinscrire le moment désolé dans une perspective de sens".
Nous avons souvent tendance à croire que les pauvres souffrent plus que les riches, au sens premier du terme. Cependant, le père Arnaud Alibert nous invite à ne pas confondre pauvreté matérielle et pauvreté de coeur. Il prend l'exemple du pape François, qui a fait l'expérience de la misère à Buenos Aires mais a découvert une richesse spirituelle et humaine exemplaire dans ces quartiers pauvres.
Chacun de nous doit s'inspirer de cette joie simple que Jésus nous invite tous à connaître. Le pape "a découvert une misère qui l'a profondément révolté", mais il a aussi découvert "des qualités humaines de relation qui étaient liées au contexte de pauvreté dont les riches feraient bien de s'inspirer", explique le père Alibert. Riches ou pas, nous sommes tous pauvres de cœur et pouvons trouver notre consolation en suivant les pas du Christ.
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