"Et si c'était la fin des temps ?" C'est le thème du premier festival de philosophie qui se tient à Lyon ce mois-ci. L'occasion d'évoquer un thème à la fois philosophique et spirituel mais aussi écologique et anthropologique. Penser la fin des temps c'est envisager la finitude de toute chose et le caractère limité de nos ressources - notamment naturelles. Une invitation à réfléchir... et à modifier nos comportements ?
Organisé par le Collège supérieur, le festival "La philo éclaire la ville", du 23 au 26 janvier, a pour thème : "Et si c'était la fin des temps ?". Au programme : conférences, débats, banquet philos et même un jeu de piste en famille. Mais aussi des séances cinéma, des visites de musée et un concert, le tout avec des philosophes, des théologiens, des économistes et des artistes. Pour en savoir plus, on pourra se rendre sur le site internet La philo éclaire la ville.
Nous avons coutume d’affirmer que ce qui spécifie l’être humain c’est d’avoir la conscience de la mort. La finitude serait inscrite au creux de notre conscience et marquerait de son empreinte toutes nos activités aussi nobles soient-elles.
Pourtant, avouons-le, nous vivons bien souvent comme si nous étions illimités, comme si notre existence ne finirait jamais. Alors, forts de cette prétendue assurance, nous nous déclarons maîtres et possesseurs de la nature, en exploitant sans vergogne les ressources de notre maison commune mais, aussi, par ricochet, en asservissant nos semblables devenus, eux aussi, une source de profit.
"Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?" (Lc 12, 20) La question posée en ces termes dans l'Évangile, est redoutable. Nul n’est besoin de sonner les trompettes de l’Apocalypse ou d’évoquer les signes angoissants de la fin du monde pour dire que nous sommes confrontés aujourd’hui, devant les souffrances et les injustices faites aux hommes et femmes et à notre terre, à une crise, qui peut être, si nous en prenons les moyens, l’occasion d’un moment favorable pour changer. Pour nous changer nous-mêmes.
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