En ce temps-là,
comme Jésus arrivait sur l’autre rive,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ;
ils étaient si agressifs
que personne ne pouvait passer par ce chemin.
Et voilà qu’ils se mirent à crier :
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?
Es- tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Les démons suppliaient Jésus :
« Si tu nous expulses,
envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
Il leur répondit :
« Allez. »
Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,
et les porcs moururent dans les flots.
Les gardiens prirent la fuite
et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela,
et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;
et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent
de partir de leur territoire.
Source : AELF
"que nous veux-tu, fils de Dieu ?", littéralement : "qu'y-a-t-il à nous et à toi ?", "qu'est-ce qu'il y a chez nous que tu revendiques pour toi ?". Dans la Bible, c'est la petite phrase des gens qui voient venir quelqu'un dont ils pressentent qu'il va leur demander quelque-chose : "qu'est-ce que tu nous veux, Jésus ?“
Mais dans cette histoire, Jésus ne demande rien.
Il ne fait que passer. Il autorise les démons à aller squatter un lointain troupeau de cochons et quand on lui demande de quitter les lieux, il s'en va.
Il est passé par ici.
Il passe par nos vies et par des endroits surprenants où sont des gens que nous n'aurons guère de chance ou de risque de rencontrer. Et il y reste tant qu'on tolère sa présence. Il ne s'impose pas.
C'est qu'il se trouve là où il y a des humains. Comme nous. Des humains parfois difficiles —c'est le sens du mot grec traduit par "agressif" dans le texte que nous venons d'entendre — des humains qui n'attendent qu'à être libérés d'un mal être, d'un mal vivre, d'un mal croire.
Qu'y-a-t-il à nous et à toi, Jésus ? L'humain. Nous sommes toi et nous des humains même quand nos corps ou nos âmes semblent avoir perdu de cette humanité.
Alors Viens. Aborde avec nous au rivage de ce jour. Permets que s'éloignent les fantômes de nos peurs et qu'ils aillent se noyer ailleurs.
Puis reste et nous serons tout le jour dans la paix de ta présence.
Amen
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