« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)
Méditation par la Pasteur Magali Girard
Chant Final :"Marie de Magdala, chant araméen" de Michel Garnier
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Source : AELF
Etonnant témoignage que celui de Marie Madeleine, n’est-ce pas ? « J’ai vu le Seigneur ! » Pas de mention de sa résurrection ni de sa mort. Juste cette vue qui lui permet de sécher ses larmes et de se mettre en route. Marie Madeleine nous encourage à un chemin semblable toujours : sortir de la tristesse, de l’incompréhension d’une disparition pour aller vers les autres et partager son expérience. Car c’est ainsi que la société parfois interroge la foi et la critique : comment faire confiance à ce qui n’est pas visible, pas palpable. Et toujours, ce renvoie aussi à l’expérience de la vie : je ne peux pas croire puisque ma vie me montre que ce que j’espère de Dieu n’existe pas. Mais Marie Madeleine a vu et a fait l’expérience d’une rencontre avec le Seigneur. Elle affirme simplement ce qui lui semble une évidence comme si elle était déjà entré dans une vie différente. Un instant auparavant elle pleurait et cherchait un responsable de sa tristesse, elle était à la recherche d’un corps et préoccupée par ses devoirs à accomplir envers un défunt. La rencontre que nous raconte l’Evangile nous donne à espérer au coeur de la tristesse, au cœur de l’incompréhension, de l’horreur. Le changement de perspective peut se faire très rapidement, une nouvelle vie peut nous être donnée en quelques paroles. Celui que l’on prend pour....., celle que l’on pense.....ce que vous voulez peut changer notre vie en quelques paroles, bienveillantes, adressées à nous, pour nous. Nous pouvons nous aussi être de ceux-là, de celle là qui, ne retenant pas leur paroles de bénédiction, ne gardant pas pour eux les bonnes nouvelles, les sujets de joie seront des témoignage de l’amour de Dieu dans la vie de l’une ou l’autre et le ou la remettront en mouvement pour partager à leur tour.
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