Henry IV à Donzy (Nièvre) – L’histoire d’un tilleul pour les malades

Saint-Étienne oui, mais Saint-Éloi aussi !

Le père Pierre-Édouard De Bruchard commente l’évangile du Dimanche 28 avril 2024 dans l’émission La Joie De L’Évangile. Il s’agit de l’évangile selon Saint-Jean, au chapitre 15, versets 1 à 8. Son enregistrement a été l’occasion de nous montrer ce hameau près de Donzy (58), où il réside, et de visiter la petite chapelle qui s’y cache.

Nous voici dans la chapelle Saint-Étienne, situé à La Grande Brosse, sur la commune de Donzy (58).

Une statue de Saint-Éloi est posée, sur un bois brut, à droite de l’abside quand on pénètre.
Le saint patron des orfèvres, représenté jeune sur cette sculpture, est en train de façonner la crosse de l’Évêque. Saint-Éloi deviendra Évêque, puis ministre du roi Dagobert. Le père Pierre-Édouard De Bruchard aime évoquer l’honnêteté de l’homme, à travers cette figure du protecteur des orfèvres qui, malgré un stock très suffisant d’or et de minerais ô combien riches monétairement, composa non un, mais deux trônes pour le roi Dagobert. Et rien dans sa poche !

Une tisane de tilleul pour les malades !

Le tilleul Henry IV trône fièrement à côté de la chapelle Saint-Étienne de La Grande Brosse. En vérité, il s’agit davantage du tilleul Sully. C’est même son nom.

Bien que la sainte chapelle date du XIIème siècle, ce tilleul a été planté à la toute fin du XVIème siècle, au moment de l’Édit de Nantes qui stoppa les guerres de religion entre Protestants et Catholiques. Sully ordonna qu’on plante un tilleul pour symboliser la paix civile retrouvée et ordonna qu’on utilise les fleurs de ce tilleul pour soigner les malades. Aujourd’hui, il mesure plus de 15 mètres et a eu droit, lui aussi, aux soins attentionnés des hommes et notamment des habitants du hameau de La Grande Brosse contre la maladie.

Enfin, des orfèvres au tilleul, pour toucher aux sarments, il n’y a qu’un pas.

Le Gendarme de Saint-Tropez

Commenter l’évangile du dimanche en citant Louis De Funès, c’est possible.

L’évangile selon Saint-Jean, au chapitre 15, versets 1 à 8, c’est l’évangile de la vigne. Le père Pierre-Édouard de Bruchard nous explique que nous en sommes les sarments. Ce mot répété dans ce texte, le sarment, est la branche de vigne verte, la branche de l’année. Pouilly fumé, Sancerre, Coteaux du giennois, tant de vignobles sacrés à l’écoute du temps et de l’évangile du dimanche. Car, nous dit le père Pierre-Édouard de Bruchard :

[…] la toute première culture humaine, avant toute autre, fut la vigne, plantée par Noé.

À l’écoute de la joie de l’évangile, le père Pierre-Édouard de Bruchard, à partir de ces sarments, rappelle notamment à la modération quant à la consommation d’alcool. Il nous remémore une scène drôle du gendarme avec Louis de Funès. Une scène qui, entre autres, peut illustrer cette modération par le regard d'amour que nous devrions tous porter sur l’autre, et réciproquement… Travailler ensemble... Puis vient le chant de la vigne… Sabaoth...

Être des sarments attachés à sa tige, c’est détester le chacun pour soi.

Quand nous connaissons les missions et les voyages du père Pierre-Édouard de Bruchard, notamment en Terre Sainte, pour laquelle le diocèse prie tous les jours en appel de paix entre les enfants de Dieu, la joie transmise à partir des sarments du cosnois et du sancerrois, sous les feuilles vertes luisantes du tilleul Sully, presqu'insouciante, éveille en nous l'amour de l'Éternel.

Si vous souhaitez communier et entendre la moralité douce donnée par le père Pierre-Édouard de Bruchard sur l'évangile du dimanche 28 avril 2024 (Jn 15, 1-8), écoutez ou réécoutez cette joie que nous donnent les lectures.

Cet évangile du dimanche est lu par Édith Goubier du service de catéchèse du diocèse de Nevers.