« Il en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres » (Lc 6, 12-19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là,
Jésus s’en alla dans la montagne pour prier,
et il passa toute la nuit à prier Dieu.
    Le jour venu,
il appela ses disciples et en choisit douze
auxquels il donna le nom d’Apôtres :
    Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
    Matthieu, Thomas,
Jacques fils d’Alphée,
Simon appelé le Zélote,
    Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, qui devint un traître.

    Jésus descendit de la montagne avec eux
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
    Ils étaient venus l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies ;
ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs
retrouvaient la santé.
    Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel

A ce stade de l’évangile de Luc, Jésus va entreprendre deux démarches importantes : d’abord, choisir douze disciples parmi ses plus proches pour représenter les douze tribus d’Israël ; parmi eux Simon et Jude, dont c’est la fête aujourd’hui. Ensuite, prononcer son premier long discours, celui qui commence par les Béatitudes et qui correspond au Sermon sur la Montagne de Matthieu. Mais, chez Luc, Jésus le prononce sur un terrain plat ; il peut alors être entendu par davantage de monde.

En revanche, c’est sur une montagne que Jésus se rend avant d’entreprendre ces deux démarches. Et il y passe une nuit entière en prière. Ses propres forces ne lui suffisent pas. Il a besoin de celle de son Père pour faire le choix de ses apôtres, et prononcer les paroles les plus constructives.

Une nuit en prière… Est-ce que cela nous arrive ? La plupart du temps, nous ne sommes mêmes pas capables d’y passer une heure à la suite.

Lorsque je confesse, j’aime rappeler aux pénitents que nous disposons de quatre-vingt-seize quarts d’heure par jour et que, si nous en donnons un à Dieu, nous ne lui offrons que le centième de notre temps, ce temps qui est notre bien le plus précieux. Il n’y a rien de trop.

Avant de prendre des décisions importantes, avant de vivre des rencontres déterminantes pour notre vie, n’hésitons pas à prier longuement. Pas seulement dans les églises… Seuls… Chez nous… L’Esprit saint qui nous habite mettra en nous la force et l’intelligence de Dieu.

Nous serons alors de meilleurs ouvriers du Royaume.