"Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux"
Méditation de l'évangile (Mt 19, 23-30) par le Père Michel Quesnel
Chant final : "Mon grand inconnu" par Hélène Goussebayle
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, je vous le dis :
un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.
Je vous le répète :
il est plus facile à un chameau
de passer par un trou d’aiguille
qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »
Entendant ces paroles,
les disciples furent profondément déconcertés,
et ils disaient :
« Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus posa sur eux son regard et dit :
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus :
« Voici que nous avons tout quitté pour te suivre :
quelle sera donc notre part ? »
Jésus leur déclara :
« Amen, je vous le dis :
lors du renouvellement du monde,
lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire,
vous qui m’avez suivi,
vous siégerez vous aussi sur douze trônes
pour juger les douze tribus d’Israël.
Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom,
des maisons, des frères, des sœurs,
un père, une mère, des enfants,
ou une terre,
recevra le centuple,
et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers,
beaucoup de derniers seront premiers. »
Source : AELF
Jésus ne craint pas les exagérations. Au lieu d’un chameau et d’un trou d’aiguille, on a pensé qu’il avait parlé d’un câble de marine – un terme grec proche de « chameau » - ou qu’il existait à Jérusalem une porte de l’Aiguille. Mais rien de cela n’est sûr. Gardons à l’image toute sa force : un chameau portant des bagages, c’est énorme ; et un trou d’aiguille, c’est minuscule.
Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut d’abord se désencombrer. Il n’y a d’ailleurs rien d’autre à faire, car un humain ne fait pas son salut, malgré l’expression malheureuse qu’on a parfois employée : le salut, on le reçoit.
Pierre et les autres disciples n’étaient pas parfaits ; presque tous ont abandonné leur maître au moment de la Passion ; certains recherchaient les meilleures places. C’étaient des humains très ordinaires. Ils ont simplement, un jour, tout quitté pour suivre Jésus, et Dieu agira en conséquence : il leur préparera des trônes, il les associera au jugement que Jésus présidera. Il en fera des princes dans son Royaume, à condition qu’ils ne se comportent pas comme des princes de l’Eglise.
Dans l’Eglise, il n’y a pas de princes, il n’y a pas de nobles, il n’y a pas de seigneurs. Si certains responsables se comportent ainsi, ils risquent de se retrouver à la dernière place. Dans l’Eglise, il n’y a que des pécheurs pardonnés : tous frères et sœurs, de même rang, appelés aux mêmes exigences.
Tout est possible à Dieu : transformer de pauvres pécheurs en amis de son Fils ; aimer des gens qui ne l’aiment pas ; faire du bien à des personnes qui lui font du mal…
Donne-nous, Seigneur, la simplicité de nous laisser aimer par toi, et de te préférer à tout ce qui nous encombre.
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