"Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là"
Méditation de l'évangile (Mc 12, 28b-34) par le Pasteur Jean-Pierre Sternberger
Chant final : "S'il me manque l'amour" par Glorious
En ce temps-là,
un scribe s’avança pour demander à Jésus :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
Source : AELF
C'est un texte véritablement essentiel notamment en ce qui concerne la relation entre juifs et chrétiens.
C'est d'abord la rencontre entre deux maîtres juifs qui immédiatement se trouvent d'accord pour souligner qu'il n'y a pas un mais deux commandements plus importants que les autres et qu'ils ont en commun d'être formulés en terme d'amour : l'amour de Dieu et l'amour du prochain, de n'importe quel prochain. En d'autres mots, si cet amour n'est pas au centre de notre spiritualité, nous sommes coupés de nos racines, et de notre raison d'être et de croire.
Mais c'est aussi au moment où cette histoire est reprise dans les trois premiers évangiles, le rappel de ce que, pour le Seigneur Jésus, il ne saurait y avoir qu'un seul Dieu et donc que le Christianisme ne peut être autre chose qu'un monothéisme malgré les développement ultérieurs qui vont déboucher sur la doctrine de la Trinité.
Et c'est aussi, étape marquante dans l'évolution du Judaïsme cette fois, l'affirmation par le scribe que l'amour de Dieu et du prochain l'emporte sur tous les rituels et notamment sur la pratique des sacrifices qui deviendront impossibles à partir de la destruction du temple en 70 de notre ère.
C'est donc, Seigneur, en gardant à l'esprit la primauté de ces deux très grands commandements que, juifs comme chrétiens, nous pourrons accueillir le monde qui vient, et que Jésus nommait déjà le Royaume de Dieu.
Amen
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