"Ils disent et ne font pas"
Méditation de l'évangile (Mt 23, 1-12) par le pasteur Jean Pierre Sternberger
Chant final: "Le serviteur" par l'ensemble vocal Celebratio
En ce temps-là,
Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara :
« Les scribes et les pharisiens
enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire,
faites-le et observez-le.
Mais n’agissez pas d’après leurs actes,
car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter,
et ils en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens :
ils élargissent leurs phylactères
et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d’honneur dans les dîners,
les sièges d’honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ;
ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi,
car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner,
et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père,
car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres,
car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé,
qui s’abaissera sera élevé. »
Source : AELF
Comment doit-on vous appeler me demande-t-on parfois ?
“Révérend” comme le fromage ? Je n’y goûte guère pas plus qu’aux révérences que cela peut évoquer.
“Mon père” ce qui est courant pour un ecclésiastique ? Mais l’évangile que nous venons d’entendre me rappelle que nous n’avons qu’un seul Père qui fait de nous des sœurs et des frères.
Même ”Monsieur“ me gène car j’y entends encore le “mon Seigneur” qui ne convient qu’à Dieu. Et je sais d’autre part qu’en latin seigneur se dit dominus d’où vient le “don” espagnol qu'on retrouve parfois devant certains noms de ministres du culte.
Reste “pasteur”, le terme le plus souvent en usage dans la tradition protestante réformée qui est la mienne. C’est un terme qui, à mes yeux ne convient pas tout à fait pour un ministre qui, comme moi, n’est pas au service d’une communauté, je n’ose pas dire d’un troupeau.
Mais à tout prendre, je choisi ce mot-là, non parce qu’il serait plus juste que les autres mais parce qu’il me rappelle chaque fois cette autre parole du Seigneur : “je suis le bon pasteur”.
Si toi, Seigneur tu es le bon berger, je ne saurais en être qu’un moins bon, peut-être même un médiocre. Tu as donné ta vie pour tes brebis. Sans prétendre aller jusque là, puissions-nous en ce jour, et quelque soit la manière dont on nous salue, puissions-nous être présents là où on nous attend pour témoigner de ton amour.
Amen
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !