« Ils ont donné du fruit à raison de cent pour un » (Mt 13, 1-9)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord de la mer.
    Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes
qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage.
    Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
    Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
    D’autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde.
    Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé
et, faute de racines, ils ont séché.
    D’autres sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
    D’autres sont tombés dans la bonne terre,
et ils ont donné du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
    Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

Source : AELF

Méditation    Pasteur Magali Girard

Avec l’évangile de hier nous nous remémorions la chanson de Maxime Leforestier « être né quelque part ». C’est toujours un hasard....pour la graine dont nous parle l’évangile aujourd’hui, tomber quelque part c’est toujours un hasard. Cette parabole, une des plus connues de l’évangile, on fini parfois par ne plus l’écouter or, Jésus s’y attendait sûrement car il nous avertit à la fin et nous demande d’ouvrir nos oreilles. Donc, mettons nous ce texte dans l’oreille, oublions le contexte d’église peut-être dans lequel nous l’avons reçu en premier ou de catéchèse qui nous a orientée dans une réception définitive de cette parabole. Des étonnements surgissent à l’écoute de cette histoire de semeur qui ne semble pas faire très attention à ce qu’il fait. Bon, avec ce semeur là l’important semble être de semer et pas d’avoir une récolte. Pas de considération de rentabilité dans son geste, il répand les graines un peu partout. Il n’est pas récolteur, il est semeur. Alors oui, les graines qui sont tombées dans la bonne terre vont faire une récolte abondante à la fin. C’est le moins qu’on attend d’une bonne terre. Mais alors pourquoi le semeur ne fait il pas plus attention ? Peut-être parce que ce n’est pas facile de savoir où se trouve cette bonne terre.

Lorsque nous semons des graines d’évangile nous ne pouvons pas savoir à l’avance ce que cela donnera et si la récolte sera abondante, parfois on est surpris parfois déçu. Soyons comme le semeur de la parabole, sans a priori jetons à tous les vents les graines d’espérance car comme dit l’apôtre Paul dans la première épître à l’église de Corinthe « qui plante qui importe, ni celui qui arrose, mais Dieu, qui fait croître ». La graine s’en remet à Dieu pour tomber dans une bonne terre et nous sommes comme elle, invité à nous en remettre à lui pour notre activité de semeur, c’est ainsi que nous aurons probablement les meilleurs résultats !