"Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent"
Méditation de l'évangile (Lc 5, 27-32) par le père Jean Marie Petitclerc
Chant final: "Viens, suis moi" par la Jeunesse Franciscaine de Bitche
En ce temps-là,
Jésus sortit et remarqua un publicain
(c’est-à-dire un collecteur d’impôts)
du nom de Lévi
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
Abandonnant tout,
l’homme se leva ; et il le suivait.
Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ;
il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens
attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient
en disant à ses disciples :
« Pourquoi mangez-vous et buvez-vous
avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit :
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes
mais des pécheurs,
pour qu’ils se convertissent. »
Source : AELF
Deux mots … deux mots qui vont changer la destinée d’un homme. Alors que ce publicain, percepteur d’impôts pour le compte d’Hérode, ce petit roi, valet de l’impérialisme romain, haï par le peuple, était plutôt habitué à entendre des réponses du style : « Fous le camp, ordure ! », voici que Jésus invite Matthieu à le suivre. « Suis-moi ». Ces deux mots changent sa vie. Et il veut maintenant partager son bonheur en invitant tous ses amis à un repas de fête. Sa table est ouverte.
Oh ! Cette invitation n’est pas du goût de tous. Les pharisiens et les scribes, tous ceux qui s’estiment « justes » font grise mine devant cette assemblée de pécheurs, qui mangent et boivent de bon cœur.
Sonne alors comme un couperet la parole de Jésus « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades ! »
Certains rêvent d’une Église de purs, d’inoxydables, voulant chasser loin d’elle ceux qu’ils considèrent comme des brebis galeuses. Le pape François, lui, la rêve comme un hôpital de campagne.
En cette période difficile que traverse l’Église d’aujourd’hui, avec la triste réalité exposée dans le rapport de la CIASE, tout en prenant conscience du poids de la souffrance des victimes d’abus et des ravages causés par le silence des responsables de l’institution, il ne faudrait cependant pas oublier de dire aux auteurs de ces actes parfois criminels, - même s’il est bien sûr légitime qu’ils rendent compte de ceux-ci devant les victimes et devant la justice des hommes-, qu’ils continuent d’être aimés par le Christ, venu au secours des malades.
Puissions-nous continuer d’apprendre, en nous mettant à l’école du Christ, à conjuguer justice et miséricorde !
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