Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi"
Méditation de l'évangile (Lc 1, 26-38) par le père Nicolas de Boccard
Chant final: "Marie, savais-tu ?" par le groupe BE WITNESS
En ce temps-là,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
Source : AELF
Il a fallu beaucoup de temps pour que l’Église définisse le dogme de l’Immaculée
Conception (1854), bien qu’il fût vécu depuis longtemps par l’Église (fête de la
Conception au 7ème- 8ème siècle en Orient) et revendiqué par un certain nombre de pères de
l’Église. Personne n’y a rien compris, il a fallu les apparitions de Lourdes à Bernadette
pour que ce soit connu (1858) : « Je suis l’Immaculée Conception », en patois lourdais !
L’Immaculée Conception, c’est le point de départ , la prédilection de Dieu sur sa
créature : « Marie est préservée de la tâche du péché originel dès le 1er
instant de sa conception » (Inef abile Deus, Pie IX, 8 décembre 1854). C’est la miséricorde toute
spéciale de Dieu. : « Comme un lys entre les chardons » dira le Cantique des Cantiques.
Dieu a fait l’homme simple, le péché l’a rendu complexe - ce qui est la grande différence
en Marie. En elle, il n’y a pas d’égoïsme, tout en elle est orienté vers Dieu, elle n’a pas été
marquée par le péché et ses conséquences. Toute sa nature est orientée vers la grâce. Elle
est de notre race, mais en même temps « pleine de grâce » (kecharithoméné). Cela ne
signifie pas qu’elle ne pouvait pas pécher, mais elle ne l’a pas fait, elle a dit « oui » à Dieu,
comme dans ce récit de l’Annonciation : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe
pour moi selon ta parole ». Et ce Fiat, contrairement à nous, elle ne l’a jamais repris !
Enfin, Marie n’est pas seulement immaculée dans sa conception, mais l’Immaculée
Conception. Cela signifie qu’elle n’est pas l’exception mais un modèle : « Elle est plus
jeune que le péché, plus jeune que la race dont elle est issue » (Bernanos, Journal d’un curé
de campagne). Et cela change tout : à sa suite, nous pouvons être « revirginisés » par la
grâce.
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