"Je vous donne ma paix"
Méditation de l'évangile (Jn 14, 27-31a) par le père Jean Marie Petitclerc
Chant final: "Je vous donne" par Claire Chataigner, Collectif du MEJ
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache
que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »
Source : AELF
« La paix, oui la paix, c’est de don de Jésus » chantons-nous souvent lors de nos assemblées dominicales. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » C’est une parole forte de ce long discours que Jésus tient après avoir partagé le dernier repas avec ses disciples. Et chaque fois que, ressuscité, il viendra surprendre ses amis sur leur route, c’est par ces mots qu’il se fait reconnaître. « La paix soit avec vous ! »
Mais cette paix, il ne nous la donne pas à la manière du monde. La paix conçue à la manière du monde, c’est une paix fondée sur l’équilibre des forces. Je ne t’agresse pas de manière à ce que tu ne m’agresses pas. Tel est le principe de la stratégie de la dissuasion nucléaire. La paix, à la manière du monde, c’est l’assurance de ne pas être dérangé. « Foutez-moi la paix ! »
Alors que la paix, donnée à la manière de Jésus, est fondée sur l’acceptation de la différence de l’autre. Il s’agit de toujours apprendre à accueillir l’autre différent, différent de soi mais aussi différent de la représentation que l’on se fait de lui, et de respecter cette différence. « Jamais homme n’a respecté l’autre comme cet homme », disait de Jésus feu le cardinal Decourtray.
La paix, septième des béatitudes (et nous savons que le chiffre sept a une portée symbolique), se trouve au bout du chemin balisé par les six premières : reconnaître que l’on a besoin de l’autre (la pauvreté), compatir à sa souffrance, promouvoir la douceur, avoir faim de justice, être capable de pardonner (la miséricorde), ne pas réduire l’autre au statut d’objet (la pureté). Et voici que la paix est au bout de ce chemin !
Puissions-nous en ce jour recevoir la paix de Dieu, pour devenir à notre tour artisan de paix !
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !