"Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme"
Méditation de l'évangile (Mt 8, 23-27) par le père Nicolas de Boccard
Chant final: "Jésus, j'ai confiance en toi" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée
que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant :
« Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit :
« Pourquoi êtes- vous si craintifs,
hommes de peu de foi ? »
Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d’étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
Source : AELF
Dans l’évangile de ce jour, la panique gagne les disciples avec la tempête et la véhémence des vagues qui recouvrent la barque : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus ». Il faut bien reconnaître que nous-aussi, nous sommes parfois aussi assaillis par la force des vents contraires, les contrariétés, les hostilités.
Car suivre le Seigneur, à la suite des disciples, c'est accepter de ne pas avoir ici-bas de lieu de repos. Les disciples, et nous à leur suite, sommes avec Jésus dans la barque de l’Eglise, si souvent ballotés. Mais notre foi est petite et souvent submergée par les assauts, aussi la peur prend le dessus. Nous nous sentons perdus et Jésus nous semble comme absent. Nous crions vers Lui : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus ». Ecoutons alors Jésus nous répondre : « Hommes de peu de foi, pourquoi avoir peur » …. Les disciples pensaient réveiller Jésus, et c’est Lui qui réveille leur foi !
Les épreuves que traversent notre monde ne manquent pas. Nous sommes encore marqués par celle du Covid 19, et maintenant par cette guerre en Ukraine, presque à notre porte. L’Eglise n’a pas toujours témoigné de son plus beau visage ces derniers temps. C’est chaque fois une épreuve, mais aussi une opportunité. Chaque combat nous amène à faire un discernement – ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas ; ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Puissent ces épreuves nous amener à réfléchir et agir en vue d’une Eglise plus sainte et d’une société plus juste, plus respectueuse de l’autre mais aussi de la nature à laquelle nous appartenons.
Donne-nous Seigneur de ne pas nous laisser envahir par le doute, la peur, les hostilités. Tu nous as dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20) mais aussi que Tu es « vainqueur du monde » (1Jn, 5,5). Notre combat est ton combat, et en Toi nous sommes vainqueurs.
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