Nous célébrons la Chandeleur, fête de présentation du Seigneur, chaque année le 2 février. Mais d’où cette fête tire-t-elle ses origines ? La tradition des crêpes a-t-elle une signification religieuse ? Victor Benz, cérémoniaire de l’Evêque et référent de la commission diocésaine d’art sacré à Metz, vous explique tout dans Routes Diocésaines.
La fête de la présentation du Seigneur, aussi connue sous le nom Chandeleur, se célèbre chaque année le 2 février, 40 jours après Noël. La Chandeleur tire son nom d’une fête des chandelles, une ancienne célébration païenne et latine, devenue ensuite chrétienne. Quarante jours après la naissance de Jésus, Marie et Joseph le portent au temple pour le présenter selon la loi de Moïse. Le nombre 40 a en effet une symbolique religieuse forte, il fait notamment référence au Carême qui permet de se préparer à Pâques.
« Cette fête tire son origine d’une fête romaine que l’on appelait les Lupercales, qui se célébrait autour du 15 février. Lupercus était un Dieu de la fécondité des troupeaux. Les lupercales sont associées assez rapidement à la fête de la Chandeleur, sans doute en raison de visées de purification. », explique Victor Benz.
C’est à partir de 472 que cette fête est associée aux chandelles, d’où le nom de Chandeleur bien sûr. Le Pape Gélase 1er fut le premier à organiser des processions aux flambeaux le 2 février. C’est alors qu’est apparue la tradition de distribuer des crêpes aux pèlerins qui arrivaient à Rome. Elle rejoint l’ancienne coutume des Vestales qui donnaient des gâteaux préparés avec du blé de l’ancienne récolte, pour que la nouvelle récolte de blé soit bonne.
« Par ce geste, on se souvient que le Christ est lumière pour éclairer les nations païennes, c’est ce que nous rapporte l’Evangile de Luc. », précise Victor Benz. Avec leur forme ronde et leur couleur dorée, les crêpes rappellent alors le retour du soleil après l’hiver. On fait des crêpes à la Chandeleur car les jours commencent à s’allonger, c’est une allégorie de la lumière du Christ qui éclaire les nations païennes.
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