Lors de l'Année de la miséricorde, les catholiques ont redécouvert le sacrement de la réconciliation. Avec le sacrement des malades, il fait partie des sacrements dits de guérison, dans l'Église catholique. On a longtemps pointé du doigt une pratique jugée vieillotte ou qui entretenait un sentiment de culpabilité. Or au cours de l'histoire, cette pratique n'a cessé d'évoluer. Et aujourd'hui, le sacrement de la réconciliation est en pleine mutation.
Le premier des sacrement a été le baptême qui effaçait la faute. Avec le temps sont nées des pratiques de pénitence publique. Les pénitents recevaient de la cendre sur le front. Leur démarche de conversion pourvait durer quelques jours comme quelques années. Selon l'Église, c'est à "chacun d'estimer lui-même si son péché est grave ou très grave." D'un sacrement public on est passé au secret d'une confidence. Dans la religion catholique, le prêtre écoute les propos du pénitent.
Pourquoi dire à un autre ses péchés ? "Le péché est étranger à Dieu, il ne sait pas ce que c'est." Aussi sa volonté ne peut être de faire le compte de nos péchés: ce que Dieu, qui n'est qu'amour, ne supporte pas, c'est de voir l'homme souffrir. "En revanche, nous on voit bien qu'on est blessés", explique le P. Antoni. Il s'agit pour nous de comprendre cette blessure en nous et d'ouvrir son cœur à l'infinie miséricorde.
"Péché" : le terme vient de l'hébreu, il signifie étymologiquement, "une cible manquée". "Le péché c'est ce qui nous a fait tomber ; le pardon consiste à nous relever", explique le P. Antoni. On parle de péché mortel ou de péché véniel, des termes un peu désuets que l'on a caricaturés en disant que le premier conduit à la mort et que le second n'a rien de grave. C'est dans la première lettre de Jean que l'on trouve une distinction entre péché grave et moins grave.
*Source: AELF
Dans le souci de s’adresser au plus grand nombre et avec curiosité, Pauline de Torsiac sollicite théologiens et biblistes pour un échange enthousiaste sur les fondamentaux de la foi chrétienne.
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