« La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
    Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
    Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
    Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

Source : AELF

Méditation Père Michel Quesnel

Dans les paraboles, Jésus ne compare pas le Royaume de Dieu à une chose, mais à un processus, une action accomplie par une personne. Ici, non seulement des personnes agissent, mais Dieu agit également. Sans l’intervention de Dieu, la graine de moutarde ne germerait pas et les oiseaux du ciel ne viendraient pas s’abriter dans l’arbre qu’elle produit. Sans l’intervention de Dieu, le levain ne ferait pas lever la pâte. Le Royaume de Dieu suppose l’intervention conjointe de Dieu et des humains.

Les deux paraboles d’aujourd’hui sont construites sur un contraste : contraste entre la petitesse de la graine de moutarde et les grandes dimensions de la plante qui en sort ; contraste entre la très faible quantité de levain que l’on met dans la pâte, et le volume de la pâte une fois qu’elle a levé.

Autrement dit, l’action humaine est minime, tandis que l’action divine est considérable. Le Royaume de Dieu suppose que les personnes humaines fassent un tout petit quelque chose, et que Dieu fasse le reste. Cela suppose, de la part des humains, une grande confiance en l’action de Dieu, et en même temps qu’eux-mêmes se remuent pour qu’il se produise quelque chose.

Ce n’est pas parce que Dieu agit que nous devons être passifs.

Donne-nous, Seigneur, d’avoir confiance en toi. Tu es présent au monde, tu y interviens, tu fais en sorte que notre péché ne conduise pas à la catastrophe. Et donne-nous aussi de participer, à notre modeste place, à l’avènement du Royaume : nos moindres actions bonnes sont des germes de grandeur et de beauté.