Chef de la garde de l'empereur, il a refusé de sacrifier aux dieux de Rome.
Saint Sébastien est encore un de ces martyrs de Dioclétien devenu extrêmement populaire dans l’Église primitive, peut-être à cause des circonstances très spectaculaires de son martyre, peut-être aussi grâce à la publicité dont il a joui de la part de saint Ambroise qui en parle dans ses commentaires du psaume 118 ou du pape saint Damase qui a construit une église sur sa tombe et a encouragé qu’on y vienne en pèlerinage. Les actes du martyre de Sébastien n’ont été rédigés qu’au Ve siècle, donc plus de 100 ans après sa mort. On n’est donc pas sûr de l’historicité des éléments qui nous sont parvenus où l’histoire se mêle à l’hagiographie.
Voici ce qu’on peut dire de notre saint; Sébastien naît vers 260 à Narbonne. Son père est gallo-romain et sa mère originaire de Milan. Il s’engage dans l’armée et devient homme de confiance des co-empereurs Maximien Hercule et Dioclétien qui le nomment chef de la première cohorte de la garde prétorienne, c’est-à-dire un des responsables de leur garde personnelle. Sébastien est déjà chrétien à l’époque et il utilise les prérogatives liées à son poste pour encourager les chrétiens persécutés et condamnés au martyre.
Un jour, il convainc des frères jumeaux, Marcellin et Marc, de ne pas abjurer leur foi malgré les apitoiements de leur famille. Il arrive même à convertir les parents des deux frères et leur gardien, un certain Nicostrate, dont l’épouse Zoé est guérie miraculeusement à la prière de Sébastien. Ce miracle ne passe pas inaperçu. Chromace, le préfet de Rome, très malade, demande aussi la prière de Sébastien.
Il guérit et se convertit avec toute sa maisonnée. Il est immédiatement martyrisé pour sa foi tandis que Sébastien est dénoncé auprès de Dioclétien. L’empereur se sent d’autant plus trahi dans sa confiance qu’il apprécie beaucoup Sébastien.
Il le condamne à être exécuté par des flèches. Attaché à un poteau, Sébastien sert de cible aux archers maurétaniens de l’empereur qui le laisse pour mort, criblé de flèches. Le tableau a inspiré d’innombrables artistes pendant des siècles qui nous ont livré chacun selon son talent et son imagination les atroces souffrances de Sébastien transpercé de flèches.
Mais miracle, Sébastien ne meurt pas de ses blessures. Et même il en guérit complètement grâce aux soins d’une chrétienne de Rome, sainte Irène, épouse de saint Castule. Guéri, Sébastien n’en reste pas là. Il repart chez les empereurs pour leur faire des reproches sur la manière dont ils persécutent les chrétiens. On se saisit de lui et on le bat à mort à coups de verges.
Il meurt probablement vers 287. L’empereur ordonne que son corps soit jeté dans le plus grand égout de Rome, le cloaca maxima. Il espère ainsi éviter que les chrétiens ne le recueillent pour vénérer ses reliques. Mais sainte Lucine reçoit une vision dans laquelle Sébastien lui révèle où est son corps. On peut enterrer la dépouille de Sébastien dans l’église saint Pierre et Paul qui deviendra plus tard l’église saint Sébastien hors les murs. Il est fêté le 20 janvier dans l’Église catholique romaine.
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