Le cri de Jésus sur la croix, c’est la victoire contre la prétention du mal à détruire la vie en ses racines, à faire désespérer, à faire cesser le don de soi. Une victoire est pour tous.
À partir du mardi 17 mars et pour toute la durée du confinement, RCF retransmet tous les soirs de 20h30 à 21h un temps de prière en DIRECT de la communauté de Taizé. Le déroulement complet de la prière est disponible sur le site de Taizé.
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"Sur la croix, Jésus dit en un grand cri : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?" (Mc 15, 33-39)
Jésus est dans le plus dur du réel : la souffrance physique impossible à esquiver, la solitude d’une exclusion totale, le non-sens de devoir en passer par là. Jésus crie cette peine, cet isolement, cette incompréhension. Est-ce l’expérience du silence de Dieu, du vide du ciel ? Ce jour de la mort de Jésus, l’obscurité se fit sur la terre entière de la sixième à la neuvième heure. Le mal semble l’emporter et tout recouvrir. C’est donc bien que Dieu a laissé toute latitude à l’homme. Il le laisse même libre d’éliminer son Fils. Dieu aurait-t-il définitivement échoué ?
Jésus ne s’effondre pas. Il n’est pas annihilé, prostré dans un silence désespéré. Il ne se révolte pas maudissant ciel et terre, reniant la vie et condamnant les humains pour le mal qu’ils commettent.
Par son cri, Jésus proclame qu’il ne voit plus rien de la présence de Dieu. Mais comment pourrait-il être là? Dieu n’a rien à voir avec le mal. Il n’a pas créé le mal. Ce n’est pas sa volonté. Il n’espère la souffrance et la mort pour personne. N’est-ce pas ce qui a guidé Jésus quand il a consolé, guéri et chassé les esprits mauvais... Par son cri, Jésus s’adresse pourtant à Dieu. C’est donc qu’il n’abandonne pas la relation avec lui. Il est encore disponible. Nous saisissons alors que le seul endroit de la création où Dieu peut encore demeurer c’est Jésus.
Jésus lui-même a vécu de la foi. Elle trouve sa source dans l’appel et le don de Dieu manifestés à diverses étapes. Elle est soutenue par beaucoup d’autres qui en ont vécu avant lui. Elle lui donne une stabilité, une capacité de n’être pas remis en question par des évènements extérieurs. Par la foi, toute sa vie a été inspirée par l’Esprit de Dieu qui rend possible du neuf. Il l’a écouté dans le silence du désert, il l’a écouté par le coeur c’est à dire avec la mémoire de ce qui a été donné, de ceux qui l’ont aimé, ont espéré en lui, et qui ont contribué à le construire. Cette mémoire du coeur anime et entretient une flamme de générosité que rien ne peut étouffer, une générosité irréductible, inépuisable. Ce ne sont pas les circonstances, aussi contraires et désespérantes soient-elles, qui peuvent annuler ce qui l’a conduit jusqu’ici. Sa source pour espérer et aimer, il la porte en lui-même.
Si Dieu laisse toute liberté à l’homme, cela est aussi vrai pour Jésus. Le Père lui a remis tout pouvoir au ciel et sur la terre. Alors, dans une fidélité à ce qu’il est et par une audace jamais vue, il s’engage dans ce passage de foi que personne n’a emprunté jusque-là. Il peut le faire sans craindre l’erreur, car il est dans la situation qui évacue toute ambiguïté : victime innocente, seul indemne de tout mal, à l’heure de plus grande vérité. Le cri de Jésus sur la croix, c’est la victoire contre la prétention du mal à détruire la vie en ses racines, à faire désespérer, à faire cesser le don de soi. Jésus atteste qu’il y a en l’homme la capacité d’accueillir, de reconnaître et d’offrir sans aucun autre indice extérieur, l’Esprit Saint de Dieu. Il en libère l’accès pour tout être humain.
Trois personnes d’espérance pour aujourd’hui : Thérèse, Benoît et Rachel. C’est le père Michel Lemasson d’Hérouville Saint Clair, tout près de Caen, qui nous raconte : « Je constate une réalité d'Evangile très surprenante ces derniers jours ici, dans notre ville "de périphérie" : ce sont des personnes très pauvres humainement qui sont pour moi les plus beaux témoins d'espérance, dans des rencontres par hasard (de loin !) ou par message au téléphone : une personne restée pendant des années à la rue, Thérèse, qui a enfin un appartement et qui s'inquiète pour moi dans un texto parce que je ne peux pas célébrer la messe à l'église ; un autre, Benoît, en grande solitude et qui vient de perdre sa sœur qui comptait beaucoup pour lui : en m'appelant au téléphone pour pouvoir parler un peu, il me transmet paradoxalement une joie qu'il dégage malgré tout ; ou encore une dame toute simple, Rachel, qui fait le ménage et s'occupe du jardin de l'église : elle se montre très créative, elle se met à faire des masques en tissu et à peindre sur une toile quelque chose qu'elle appelle "la Création", comme pour dire que Dieu veut recréer du neuf aujourd'hui... »
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