" Le Père et moi, nous sommes UN "
Méditation de l'évangile (Jn 10, 22-30) par le père Sébastien Antoni
Chant final: "Jésus, Fils de Dieu" par la communauté du Chemin Neuf
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem.
C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple,
sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ;
ils lui disaient :
« Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?
Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit :
« Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas,
parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Source : AELF
Jésus semble faire les 100 pas dans ce Temple de Jérusalem ce jour-là… Peut-être était-ce pour se réchauffer, puisque nous, dit le texte, c’était l’hiver… Ce froid glacial qui peut recouvrir Jérusalem est accentué par l’accueil tout aussi glacé des opposant à Jésus qui font cercle autour de lui alignant hostilité et reproches. Des questions et des pièges, de la colère dans … « qui es-tu » méfiant ? Et la réponse de Jésus est imperturbable de stabilité, page après page de l’évangile : "Le Père et moi, nous sommes un". Ce qui signifie que ce que fait visiblement le Fils manifeste ce que le Père, invisiblement, est en train d'accomplir par amour depuis toujours. Chaque œuvre du Fils est donc une trace de l'amour du Père : inconditionnel, offert, ouvert… donnant la nausée aux bons croyants qui ne pourront jamais se résoudre que Dieu est bon et n’est que cela… espérant de lui une petite colère au passage, un châtiment ou une vengeance proportionnée au refus de croire en lui, comme il serait logique que les choses soient ainsi… c’est bien cela la foi non ? une suite de bonnes œuvres, de valeurs, pour une modèle de culture stable où l’on sait parfaitement qui a tort ou raison qui sont les gens justes et qui sont les pécheurs, qui est fréquentable et qui ne l’est pas, qui est de ma bande et qui est un étranger…. C’est cela croire pour eux, à la différence de ceux qui ne croient pas comme il faut…… Pourtant croire en Dieu c’est croire qu’il est bon et qu’il aime sans condition… sans condition ! Fermement et sans retour…. Dieu tient à nous si fort qu'il nous serre dans sa main ; et personne au monde ne serait capable de desserrer la main du Père, ni de le faire relâcher son amour. Mais la main de Dieu ne nous serre que pour nous protéger ; car ce que Dieu aime, il le sauve ; et quand il sauve, c'est pour toujours. C'est bien pourquoi Jésus parle de sa main, Dieu a donné à son Fils la douceur de sa propre main et la puissance de son propre amour. Ce que Jésus tient, Dieu le tient, et il est "plus grand que tout". Ce que Jésus tient, Dieu le lui a donné, et Dieu continue de le tenir. C'est donc au creux de ces deux mains là que nous recevons la vie éternelle. À deux conditions toutefois, qui définissent l'attitude du disciple : écouter la voix de Jésus et venir à sa suite. Ce sont là deux attitudes libres et dynamiques : accepter que notre foi soit une écoute jamais lassée, jamais rassasiée, et accepter que notre amour soit un cheminement… main dans la main avec Dieu.
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