"Le Père et moi, nous sommes UN "
Méditation de l'évangile (Jn 10, 22-30) par le père Emmanuel Pic
Chant final: "O Jésus, splendeur du Père" par les fraternités monastiques de JERUSALEM
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem.
C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple,
sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui ;
ils lui disaient :
« Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?
Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit :
« Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas.
Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père,
voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas,
parce que vous n’êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle :
jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »
Source : AELF
Qui est donc Jésus ? Cette question n’en finit pas de se poser.
Il y a le personnage historique, dont nous avons bien du mal à cerner les motivations – a-t-il été le messie, porteur des espoirs déçus du peuple d’Israël ? Un prédicateur plus sage que les autres ? Le fondateur d’une école religieuse, portée par les hasards de l’histoire à devenir la première religion mondiale ?
Il y a celui dont les Evangiles nous dressent le portrait : le Fils de Dieu, relevé d’entre les morts, élevé à la droite du Père. Cette image-là, les évangélistes ont pu la dessiner parce qu’ils ont vécu dans leur propre chair la rencontre avec le Christ ressuscité.
Mais avant cela ? quand on n’a pas eu le bonheur, voire le privilège, de vivre cette rencontre ? C’est le cas des contemporains de Jésus. C’est notre cas à nous aussi, qui n’avons pas été témoins de la résurrection.
Lorsque ses contradicteurs lui posent la question, Jésus ne répond pas. Il préfère les laisser se forger leur propre opinion, découvrir une réalité qui au fond dépasse infiniment toutes les expressions humaines. Cette réalité s’approche, nous dit-il, à travers les œuvres qu’il fait au nom du Père, et qui lui rendent témoignage. Elle n’est rendue visible que pour ceux qu’il appelle ses brebis, qui écoutent sa Parole, et se mettent à sa suite.
Pour découvrir qui est vraiment Jésus, trois éléments sont indispensables.
Il y a d’abord la contemplation des œuvres. « Contempler », c’est-à-dire non pas seulement s’en étonner, mais les méditer, les intérioriser, les recevoir comme des signes de la présence du Royaume de Dieu.
Il y a, ensuite, l’écoute de la Parole. Une Parole que l’on reçoit pour qu’elle prenne chair et vie dans son auditeur, qu’elle s’incarne dans un comportement quotidien.
Il y a, enfin, la suite de Jésus. Suivre Jésus, c’est entrer avec lui dans une aventure qui passe forcément, à un moment ou à une autre, par le don de soi, le renoncement à sa propre vie pour donner la priorité aux autres et à Dieu lui-même.
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